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Les prix du pétrole tournent autour des 30 dollars

L’Algérie le paie cash !

Le président de la République avait appelé pour accélérer la mise en place d’un nouveau modèle économique.

L'Algérie doit impérativement tourner la page de l'or noir. Les cours du Brent, référence du pétrole algérien pointaient, hier, vers 13h00, légèrement au-dessus des 30 dollars. Une situation qui fausse les calculs du gouvernement qui s'est doté d'une loi de finances calculée sur la base d'un baril à 50 dollars. Les experts l'estiment autour des 100 dollars pour que les équilibres financiers soient assurés. Un instantané qui donne une idée de l'ampleur des dégâts que va provoquer la dégringolade des prix et surtout de l'urgence de s'affranchir des exportations pétrolières. L'économie nationale, dont les recettes en devises en dépendent à plus de 93%, selon les statistiques officielles de l'Office national des statistiques, accuse le coup. La situation ne s'est guère arrangée pour le secteur privé productif qui a subi un coup de frein significatif depuis qu'un certain nombre de patrons parmi les plus en vue se sont retrouvés derrière les barreaux.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics qui constitue un indice de la bonne santé de l'économie, est pratiquement à l'arrêt Des milliers d'entreprises risquent de mettre la clé sous le paillasson. La croissance économique qui est restée malgré tout positive, n'est guère reluisante et si les choses devaient en rester là, elle risque d'en pâtir davantage. Ce sombre scénario n'étant pas à exclure, étant donné que la pandémie du coronavirus, qui a mis l'économie mondiale à genoux, est encore loin d'être jugulée. L'Algérie, comme l'ensemble des pays de la planète, le paie cash. Les ventes de pétrole à l'étranger, qui lui assurent l'essentiel de ses revenus, doivent drastiquement diminuer alors que la facture des importations, qui doit légèrement baisser, doit demeurer toujours aussi salée, à moins de
40 milliards de dollars. Quant aux réserves de change, fabuleuse manne financière, qui avoisinaient les 200 milliards de dollars fin 2013, ne représenteront plus que quelque 44 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2020. Les experts tirent la sonnette d'alarme. «Pour le moment, on a manqué d'efficacité pour diversifier notre économie. Il s'agit d'un véritable problème. Il faut aller sérieusement vers des assises nationales sur l'économie, et ouvrir ce dossier loin de tout populisme ou toute surenchère, car une telle situation ne peut continuer», a conseillé l'économiste Mustapha Mekidèche. «Cette politique industrielle permettra de réduire la facture d'importation et de créer des postes d'emploi», a affirmé Abdelmadjid Tebboune qui a chargé le ministre de l'Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham de recenser toutes les ressources naturelles nationales non exploitées afin de «renforcer nos capacités d'exportation, de compenser la baisse des recettes d'hydrocarbures et de préserver cette richesse aux générations montantes». Il est donc impératif de «s'orienter immédiatement vers l'investissement dans le secteur des énergies renouvelables pour l'exportation, afin d'immuniser notre indépendance économique contre toute éventualité pouvant se produire sur le marché pétrolier», a conseillé le premier magistrat du pays, qui a exhorté la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à «élargir ses plans d'investissement dans les projets pétroliers à l'étranger, afin d'améliorer les recettes de l'Etat».
La course contre la montre est engagée.

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