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Elle actionne sa diplomatie et ses relais pour acquérir le remède anti-Coronavirus

L'Algérie veut son vaccin

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé, hier, que l'Algérie «sera parmi les premiers pays à acquérir le vaccin anti-Covid-19» soulignant que «tous ceux qui en ont besoin seront vaccinés».

Gouverner, c'est prévoir. Voilà ce que vient de faire le président de la République en donnant, hier, des instructions à son Premier ministre pour accélérer les contacts nécessaires avec les pays où les recherches scientifiques ont avancé pour la production d'un vaccin anti-Covid-19. L'objectif est bien évidemment l'acquisition de cette préparation en quantités demandées dès sa commercialisation, comme l'a précisé un communiqué de la présidence de la République. En optant de donner des instructions claires et explicites à Abdelaziz Djerad afin de se lancer dans la prospection pour l'obtention du vaccin avant même qu'il ne soit commercialisé, le chef de l'Etat confirme, encore une fois, que la lutte contre cette crise sanitaire mondiale constitue actuellement la priorité première de l'Etat. Il l'a d'ailleurs toujours déclaré dès l'apparition de la pandémie en Algérie et même préalablement puisque, avant même la confirmation de la première contamination dans le Sud, fin février dernier, les autorités avaient décrété l'état d'urgence sanitaire et pris les mesures préventives adéquates. Depuis, les choses se sont accélérées à la vitesse de la propagation du coronavirus tout autant que les phases de lutte qui ont, elles aussi, évolué graduellement ce qui a permis la maîtrise de la situation. Et il faut le reconnaître, malgré les défaillances enregistrées tout au long de la lutte contre ce virus, ce qui est compréhensible vu qu'il s'agit d'une toute nouvelle expérience pour le monde entier, l'Algérie a réussi tant bien que mal à ne pas sombrer dans le chaos. Avec un peu plus de 31000 cas dont plus de 1230 décès, depuis le début de l'épidémie, le pays est loin des scénarios catastrophes qui avaient été prédits. Cependant après 6 mois de lutte sans relâche, les structures sanitaires commencent à être surchargées, le corps médical à s'épuiser et les citoyens, grandement impactés psychologiquement et financièrement, à se rebeller contre les restrictions imposées par le Covid-19. L'annonce faite par plusieurs laboratoires à travers le monde de la conception proche d'un vaccin ouvre grandes les portes à l'espoir de voir ce virus enfin endigué. Une fois finalisé, le vaccin devra faire l'objet d'une fabrication à grande échelle mais déjà les Etats se sont mis en ordre de bataille pour s'arracher le fameux sésame qui sauvera l'humanité. Signe de la compétition intense entre les pays, les contrats qui se multiplient pour tenter de s'assurer un accès à l'éventuel vaccin anti-Covid-19.
Dernier en date, l'accord annoncé entre Sanofi et GSK avec les Etats-Unis, pour un financement supérieur à 2 milliards de dollars. Dans cette course planétaire aux enjeux financiers énormes, ce sont sûrement les alliances qui vont prévaloir.
L'Algérie devra donc se frayer une place en s'adressant aux pays «amis». Pour l'heure, sur 25 «candidats vaccins» évalués dans des essais cliniques sur l'homme, quatre seulement sont au stade le plus avancé de «phase 3», où l'efficacité est mesurée à grande échelle. Et parmi les quatre, les deux vaccins annoncés par la Russie semblent être en tête du peloton. En effet, la Russie est le premier pays à annoncer une date pour le début de la production industrielle et de la vaccination en masse. Le pays de Vladimir Poutine espère entamer la production des deux vaccins contre le Covid-19 respectivement en septembre et en octobre prochains. Il y a également le vaccin de la société américaine Moderna qui a débuté, la semaine dernière, sa 3ème phase avec un test sur 30000 volontaires. Deux projets chinois sont entrés également dans la phase 3 depuis la mi-juillet: celui du laboratoire Sinopharm, testé aux Émirats arabes unis et celui du laboratoire Sinovac, testé au Brésil.
Le quatrième projet en phase 3 est mené par l'université d'Oxford, en coopération avec la société AstraZeneca, il est testé au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud. Avant même la fin de l'année donc, le vaccin sera prêt et si son acquisition va respecter la règle du premier venu, premier servi, l'Algérie qui se prend à temps pour passer commande, ne devra pas peiner à recevoir son quota dès les premières semaines de la commercialisation.
Dans le cas où il s'agirait plutôt de faire jouer les alliances, là la diplomatie aura son rôle à jouer et ne manquera sûrement pas de se faire bien servir par les Russes et les Chinois.

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