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Fayçal Dous, CEO de la start-up Techgraph, à l’expression

«L’application peut ralentir le virus»

Faycal est le directeur de la start-up Techgraph, spécialisée dans l’e-santé. Lui et six autres jeunes génies ont créé l’application «Covid Rescue». Celui qui possède la double casquette d’informaticien et anesthésiste, nous parle dans cet entretien de cette solution qui peut permettre d’endiguer l’épidémie. Il évoque également les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies pour lutter contre le Covid-19. Appréciez-plutôt…

L’Expression : Vous avez créé l’application «Covid Rescue» qui se veut comme un moyen pour lutter contre le coronavirus. Parlez-nous-en...
Fayçal Dous : D’abord, je vous présente la startup algérienne Techgraph. Nous sommes hébergés au niveau de l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (Anpt) de Sidi Abdellah. Nous nous sommes spécialisés dans la e-santé. Avec l’apparition du coronavirus, nous avons réfléchi à une solution qui doit aider le pays à surmonter cette terrible crise. C’est de là qu’est née, «Covid Rescue». Notre application permet de tracer les personnes infectées. En fait, elle est là pour faciliter le travail des épidémiologues. Elle donne le parcours exact des personnes infectées durant les trois dernières semaines, tout en recoupant les informations des utilisateurs pour savoir s’ils ont été en contact avec un porteur du virus. Cela doit permettre de constituer une base de données au niveau du ministère de la Santé.

Expliquez-nous comment ça marche ?
Comme je vous l’ai dit, nous allons créer une base de données au niveau du ministère de la Santé pour identifier les citoyens à l’aide d’un «QR Code». «Covid Rescue» est composé de deux systèmes : l’application utilisée par les citoyens et le tableau de bord, auquel seuls les cadres du ministère de la Santé ont accès. L’utilisation est très simple. On doit bien sûr d’abord télécharger l’application. Celle-ci nous permet de scanner et générer des «QR Code» qui est unique pour chaque endroit. Exemple : un magasin, une banque ou une institution publique télécharge son «QR Code» qui est généré grâce à la géolocalisation. Il est mis à l’entrée, afin que toute personne qui y accède le scanne. Cela voudra dire qu’elle est passée par là, ce qui sera directement envoyé à la base de données. Si une personne est déclarée malade, grâce à ses données et l’intelligence artificielle, on peut repérer toutes les personnes qui ont été en contact avec elle.

Et l’utilisateur, peut-il savoir qu’il a été en contact avec le virus ?
Oui, justement j’allais y arriver. Il y a trois couleurs de «QR Code». Le vert, quand on la télécharge, cela veut dire que l’utilisateur est sain. Le rouge, cela veut dire qu’il est malade. Elle passe du vert au rouge dès qu’il est déclaré positif. Les personnes qui ont été en contact voient quant à elles le «QR Code» passer à l’orange. Elles seront contactées par les services sanitaires, qui devront le faire le plus rapidement possible. Ces personnes savent grâce à cette base de données qu’elles sont dans le risque.

Cette application pourra-t-elle avoir d’autres fonctions ?
Effectivement, nous l’avons développée dans le but d’identifier les malades et offrir une base de données aux autorités sanitaires. Néanmoins, avec l’évolution de la situation nous la voyons comme un moyen de permettre de contrôler le flux de personnes en cas d’un confinement général. Je m’explique, si le pays est mis en quarantaine il faudra contrôler les rares déplacements et éviter que les gens ne se rencontrent dans un même endroit. Avec notre «QR Code» et la géolocalisation, on peut savoir précisément combien de personnes se trouvent dans cet endroit-là. L’utilisateur sera alors autorisé ou non à s’y rendre. On pourra aussi contrôler les déplacements des gens pour savoir s’ils sont partis effectivement effectuer la tache mentionnée dans l’autorisation de déplacements …Bref, elle ouvre toutes les portes du possible.

Votre application est-elle déjà disponible ?
Elle le sera à partir d’aujourd’hui. Elle est prête depuis un moment déjà, mais comme les données récoltées sont sensibles, il faut qu’elles soient hébergées en Algérie dans les serveurs de l’Etat. C’est pour cette raison qu’elle a pris du temps pour être lancée. On veut que les données soient sécurisées à 100%. J’en profite pour vous informer qu’en plus de notre cher pays, cette application gratuite va être déployée au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et dans d’autres pays africains. On espère que les entraves rencontrées en Algérie seront levées très rapidement. Le temps presse, il y va de la santé des citoyens !

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