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Une reprise parlementaire, ce matin, dans un contexte brûlant

L’Assemblée sur des braises

Le contexte est brûlant et les mélanges explosifs si on ajoute les enquêtes sur des dossiers de corruption.

Après plusieurs jours de tergiversations, le Parlement avec ses deux chambres s’est décidé enfin à ouvrir, aujourd’hui, sa session ordinaire, Toutes les rentrées sont difficiles, mais jamais une reprise parlementaire ne s’annonce aussi compliquée que celle de ce matin qui survient au moment où la rue algérienne entame son septième mois d’une révolution pacifique. Les députés reprendront du boulot dans un contexte politique délétère, des conditions sociales fragiles et une situation économique en berne. Contexte brûlant et mélanges explosifs si on ajoute les enquêtes sur des dossiers de corruption et les demandes formulées en vue de la levée de l’immunité parlementaire pour plusieurs députés et sénateurs. Certes en état de paralysie totale depuis le Mouvement populaire du 22 février, les deux chambres du Parlement n’échappent pas cependant aux secousses induites par cette révolution. La commission juridique de l’Assemblée sera la plus sollicitée car elle se doit de répondre aux demandes du ministère de la Justice. D’ailleurs, le premier dossier qui sera étudié dans cette session au Sénat portera sur le dossier des deux sénateurs, Ali Talbi et Chaid Hammoud. Dans sa réunion de mercredi dernier, élargie aux présidents des groupes parlementaires pour débattre des arrangements de cette session, les membres ont pris acte de la requête du ministre de la Justice, portant activation de la procédure de levée d’immunité parlementaire des deux sénateurs conformément aux dispositions de la loi. Ils ne sont pas les seuls puisqu’en juin dernier, les sénateurs Amar Ghoul, Djamel Ould Abbès, Saïd Barkat et le député Talai ont été «déchus» de leur immunité pour qu’ils soient mis au service de la justice. De nombreux observateurs estiment que le débat sur l’immunité parlementaire aura la part du lion durant cette session. «L’ampleur de la corruption et le nombre d’affaires de ceux censés être des représentants du peuple est effarant selon plusieurs échos de la justice. L’on comprend pourquoi des hommes politiques véreux et autres hommes d’affaires se bousculaient pour se placer sur des listes de la députation.
Il ne s’agissait pas de défendre des idées politiques pour jouir des privilèges du poste dont justement cette immunité, en concluant des affaires douteuses sans inquiétude. Mais de toutes ces largesses, les députés semblent ne vouloir profiter que des avantages matériels. Etant auxiliaires du pouvoir exécutif, ils se complaisent dans leur rôle de petits fonctionnaires, grassement rémunérés.
Mais encore faut-il qu’il y ait un gouvernement.
L’autre particularité de cette rentrée est que nous avons un islamiste à la tête de l’APN et un président du Conseil de la nation intérimaire. Slimane Chenine a été élu nouveau président de l’APN en juin en remplacement de Mouad Bouchareb qui a été poussé à la porte par son parti, le FLN. Timide «concession» au Mouvement populaire qui ne veut plus voir les figures des anciens partis de l’alliance à la tête des institutions du pays ? Ou s’agit-il tout simplement d’une opération de rafistolage ratée par le pouvoir en place ? Dans tous les cas de figure, cette nomination reste un fait inédit dans les annales politiques du pays. Quant à Salah Goudjil, c‘est le chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, qui l’a nommé le 10 avril dernier en tant que président du Conseil de la nation par intérim pour une période de 90 jours… L’autre situation qui complique l’existence à cette cession est la situation très inconfortable des partis de la majorité. Comment en effet peuvent-ils voter des lois, décider de l’avenir des Algériens qui les rejettent et que ces mêmes partis ne sont même pas invités à participer dans aucun processus de dialogue pour une sortie de crise, y compris le panel que drive Karim Younès ? Rejetés par la rue, dénoncés comme étant les complices de la mafia corrompus, le FLN et le RND se débattent depuis le début du Mouvement populaire pour se refaire une virginité. Sérieusement déstabilisé, le FLN s’accroche à toutes les branches et est prêt à toutes les concession imaginables et possibles, pourvu qu’il reste sur la scène politique. Les demandes de sa mise dans le Musée se font de plus en plus insistantes. Après, s’il faut sacrifier le vieux parti pour la survie du système, l’on n’hésitera pas. Son clone, le RND, lui, trouve la parade en affirmant par la voie de son secrétaire général par intérim, Azzedine Mihoubi, que seule l’urne peut décider du sort d’un parti.

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