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Le Premier ministre catégorique

«L'école ne fermera pas!»

Abdelaziz Djerad n'exclut, toutefois, pas une fermeture si le Comité scientifique la juge nécessaire. L'Etat prendra les décisions qu'il faut au moment où il faut!

On ferme l'école ou pas? Le gouvernement semble avoir tranché. «Cette option est exclue», a répondu, hier, le Premier ministre Abdelaziz Djerad lors de la visite qu'il a effectuée dans la wilaya de Tipasa.
Pour le chef de l'Exécutif, il n' a jamais été question de fermeture des écoles. Cette question semble l'avoir même «agacé». «Pourquoi fermer les écoles? Est-ce qu'il y a un État au monde qui l'a fait?», a-t-il interrogé avant de répondre, d'un air très irrité: «Non».
Djerad soutient que la solution «radicale» de «suspendre» la scolarité n'est pas à l'ordre du jour. C'est même la dernière option qu'envisage le gouvernement. «S'il y a des problèmes ici et là, il faut les prendre en charge directement sans toucher à l'intérêt des élèves», a-t-il souligné, assurant que la situation au niveau des établissements scolaires ne prête pas à inquiétude. «Les statistiques au niveau national sont très positives et ne conduisent pas à une décision de fermer les écoles», a-t-il soutenu. «Dans l'éventualité où des cas positifs sont enregistrés dans les écoles, chaque cas sera traité séparément. Toutefois, la fermeture des écoles n'est pas à l'ordre du jour actuellement», a-t-il poursuivi.
La volonté de l'Etat tient dans une démarche qui se veut pragmatique. Basée sur le principe de «vivre avec le virus», l'approche des pouvoirs publics consiste à sauver ce qui peut l'être pour n'avoir pas à gérer des situations inextricables après la fin de la pandémie. Dans le cas de l'école, l'enjeu est important, en ce sens que les wilayas ne sont pas confrontées au Covid-19, avec la même gravité. C'est dire que l'ampleur du mal est certes importante, mais peut aussi être un tant soit peu contrôlée.
Mais même cette attitude qui donne la primauté au savoir des enfants a tout de même ses limites. Et pour cause, Abdelaziz Djerad a tenu à rassurer les citoyens sur le fait que l'Etat a mis la santé des citoyens au-dessus de toute autre considération. «L'Etat s'acquitte de ses devoirs et continuera à le faire envers les citoyens», a-t-il insisté. Le message est on ne peut plus clair et les Algériens sont invités à comprendre que l'attitude du gouvernement n'est pas de mettre l'école au-dessus de la pandémie, mais de tenter de la contrer au sein de l'Education nationale, en usant du protocole sanitaire. Lequel protocole a reçu l'aval du Conseil scientifique, dont «toutes les décisions prises précédemment dans le cadre de la gestion de la crise du covid-19 interviennent après la consultation» de ses membres. Ces derniers sont «des spécialistes et des scientifiques algériens qui oeuvrent selon une approche pratique, précise et objective, tant en Algérie qu'à l'étranger», a expliqué le Premier ministre, assurant qu'actuellement la situation ne demandait pas une suspension des cours.
Cette décision ne semble, néanmoins, pas définitive. Car, le Premier ministre affirme que «les mesures nécessaires seront prises graduellement et au moment opportun». Il rappelle qu'il y a un Comité scientifique composé de spécialistes qui sauront prendre les décisions qu'il faut au moment où il faut. «Il faut respecter les avis des scientifiques, des médecins et des spécialistes, loin de tout débat byzantin, en évitant toute précipitation dans la prise de décisions», a-t-il insisté.
Pour le Premier ministre, la famille éducative, les parents d'élèves et les syndicats doivent aider les autorités à dépasser cette mauvaise phase en se mobilisant pour le strict respect des mesures de prévention contre le Covid-19. «A l'instar des autres pays du monde, nous sommes en pleine guerre et le respect strict du protocole de prévention est l'unique solution à même de faire face au Covid-19 et de juguler sa propagation», a-t-il rappelé. «L'Algérie a pu contenir la première vague de la pandémie grâce à une approche scientifique rigoureuse, elle fera face à cette deuxième vague avec la même détermination», a-t-il conclu avec un message qui se veut rassurant pour les parents et les enseignants.
Selon les dires du Premier ministre, la situation épidémiologique dans les écoles ne prête pas à inquiétude. Mais si elle se dégrade, les autorités n'hésiteront pas à fermer les écoles, comme elles l'ont déjà fait précédemment. Le dernier mot reviendra au Comité scientifique...

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