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Les programmes des candidats à la présidentielle à l’aune des nouvelles exigences politiques

L’enjeu du changement

La société ne veut plus de la démagogie ni de promesses fumeuses. Surtout que le niveau des revendications ne ressemble plus à celui qui caractérisait le pays avant le 22 février.

L’élection présidentielle de 12 décembre prochain est porteuse d’une dynamique politique reflétant les grandes tendances qui animent la classe politique et la société civile. Certes, l’opération électorale de la présidentielle va se dérouler dans un contexte politique particulier, voire inédit dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Le Mouvement populaire, cet invité qui a tout chamboulé en remettant de fond en comble le statu quo et l’ancienne pratique politique faite de l’incurie et de despotisme.
L’enjeu de la présidentielle est incarné par cinq candidats dont le rôle de convaincre les pans entiers de l’électorat reste très difficile et délicat dans une situation où la société est en ébullition et rejette les solutions à la hussarde. La question des programmes électoraux constitue un sérieux pari pour les candidats à cette joute majeure. D’ailleurs, cette élection présidentielle est plus qu’édifiante de par la particularité qu’elle revêt à cause des bouleversements que vient de connaître la scène politique et l’influence qu’impose la rue à travers sa mobilisation qui ne faiblit pas depuis le 22 février à nos jours.
Les franges de la société deviennent de plus en plus intransigeantes mais aussi exigeantes, d’où la nécessité de s’arrimer avec la nouvelle perception de la vox populi qui ne croit plus aux promesses et à la phraséologie pompeuse. Bientôt, la campagne électorale fera son entrée, mais cette fois les choses ne ressembleront pas aux expériences précédentes qui étaient caractérisées par la facticité et où le jeu était ficelé d’avance. Les choses ne seront pas du tout faciles pour les candidats à l’élection présidentielle, il va falloir trouver le fil conducteur pour séduire un électorat qui n’accepte plus les couleuvres ni des promesses relevant de la pure démagogie. Un programme électoral pour le compte d’une présidentielle ne sera plus comme celui qui a été peaufiné dans la perspective d’éberluer le peuple et le faire enrôler dans les chimères d’un pouvoir qui faisait de l’élection juste un folklore politique pour «amuser la galerie», alors que la conjoncture actuelle n’a rien à voir avec l’ancien carcan qui a fait de l’élection une espèce d’événement formel sans fondement ni matrice en mesure d’opérer les dynamiques de la transformation de la société dans la perspective de la consécration d’un projet politique fondé sur la transparence et le respect de la légitimité populaire, l’alternance au pouvoir.
D’ailleurs, cette aspiration s’est transformée en une exigence centrale de la majorité écrasante de la société qui ne tolère plus les mensonges et les vétilles des politicards qui veulent se servir de la « crédulité » des masses et utiliser celles-ci comme un piédestal pour assouvir leurs fins bassement viles.
La société ne veut plus de la démagogie ni de promesses fumeuses. Surtout que le niveau des revendications ne ressemble plus à celui qui caractérisait le pays avant le 22 février. Les candidats sont dans une posture délicate, parce que l’électorat actuel et les citoyens n’ont plus les mêmes aspirations d’antan, c’est-à-dire des aspirations simplistes qui s’arc-boutent sur des éléments classiques de la revendication politique et sociale. Le peuple veut maintenant la réalisation d’un idéal démocratique et de liberté qui ne colle plus avec les archétypes qui se sont imposés par le truchement de moyens de diversion et de détournement de la légitimité et de choix souverain. Les candidats doivent cravacher dur pour pouvoir cette fois-ci convoiter et draguer l’électorat. Le discours populiste ne fait plus recette, la campagne qui verse dans les promesses n’a plus droit d’être citée au chapitre. Le citoyen d’aujourd’hui n’est pas dupe, il sait que les précédents candidats et présidents versaient dans le populisme pour séduire, mais la volonté de changer le cours de la situation était placée en dernier plan. L’enjeu de la présidentielle du 12 décembre prochain ne sera pas comme les précédents, c’est celui d’une nouvelle approche politique et programmatique. C’est l’enjeu d’une transition politique qui sera ponctuée par des transformations qui ont trait à la société dans ses structures et l’Etat à travers ses institutions. Les attentes et les aspirations de la majorité du peuple doivent être incarnées par la nouvelle dynamique politique. Il n’y a pas un autre choix, l’Algérie vit des convulsions profondes et l’exigence d’un changement de cap est plus que jamais omniprésente.

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