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L’épreuve de vérité

Grâce à la télévision, les candidats seront tous sur le même pied d’égalité et c’est le meilleur argument qui l’emportera.

Les démocraties reposent sur l’Etat de droit et ce dernier ne saurait fonctionner convenablement sans un environnement législatif émanant de la souveraineté populaire. Cela est d’autant plus vrai que les dérives politiques ou politiciennes qui peuvent survenir dans les démocraties avancées sont généralement rattrapées par la Justice, une autorité, dont l’indépendance est l’un des premiers garants de la pérennité de tout système démocratique.
Mais dire que cela suffit au bonheur des peuples, en ces temps de mondialisation de l’information et l’émergence d’un pouvoir médiatique qui fait et défait les gouvernements, serait faire preuve de naïveté.
Il est évident que toutes les sociétés démocratiques traînent les lobbies médiatiques, comme autant de boulets susceptibles de conduire à des dérives, difficilement gérables, comme c’est le cas présentement dans quelques grandes nations.
Il reste que le quatrième pouvoir a aussi une fonction de service publique par excellence. En période électorale, les médias sont une arme à double tranchant. C’est justement pour cela que les législateurs des démocraties avancées ont encadré leurs missions en les mettant sous surveillance étroite. L’on peut rétorquer qu’en raison de l’émergence des réseaux sociaux, il est objectivement impossible de canaliser la communication politique en période électorale. Mais il est admis que dans la panoplie des supports médiatiques qui «peuplent» la planète la télévision garde une place particulière auprès des opinions publiques.
Elle conserve cet attrait particulier, parce qu’elle pénétre dans tous les foyers et le format qu’elle propose permet à toute la société d’être sur le même pied d’égalité en matière d’information. Le son et l’image au même moment et partout demeure à ce jour, le meilleur canal pour une information directe et crédible.
C’est sans doute pour cela que toutes les démocraties avancées tiennent jalousement aux débats électoraux. Grâce à la télévision, les candidats seront tous sur le même pied d’égalité et c’est le meilleur argument qui l’emportera.
De fait, ces joutes télévisées sont-elles un facteur qui renforce le consensus au sein des sociétés et contribuent à donner à la démocratie un contenu concret ? Même si, avec le perfectionnement des méthodes de communication, susceptibles de fausser quelque peu les débats, en ce sens que le candidat le mieux «conseillé» qui «rafle la mise», il n’en reste pas moins que le téléspectateur-électeur est à même de contourner les artifices de la communication pour aller au fond du sujet et se faire sa propre opinion.
Les débats télévisés des premiers tours et les duels des seconds sont, depuis plusieurs années déjà, les principaux baromètres qui permettent à tout un chacun, en même temps que les spécialistes, d’apprécier la valeur des candidats.
Que cette pratique soit reprise à l’occasion de la prochaine présidentielle en Algérie, est effectivement une excellente nouvelle. C’est un élément sérieux d’enracinement de la démocratie en Algérie. Il est vrai que cela ne suffit pas, mais il faut bien commencer quelque part.

De Quoi j'me Mêle

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