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Le Maroc accélère la construction de la caserne près de sa frontière avec l’Algérie

L’escalade militaire?

Il est légitime de s’interroger sur les visées de cette opération. à quoi rime une pareille démarche ? Quels sont ses objectifs?

Brusquement, le Royaume met en sourdine l'un de ses souhaits les plus ardents: la réouverture des frontières avec l'Algérie. à la manoeuvre, le Makhzen enterre un dossier qu'il y a à peine quelques mois, était ressassé par les officiels marocains à chacune de leurs sorties médiatiques. Désormais, il est question de bases militaires, d'armements et de stratégie de défense. Comment faire confiance à un voisin qui change d'avis comme de chemise passant ainsi, d'un langage de «fraternité» et des relations «apaisées» à une posture franchement belliciste? Les contorsions, volte-faces et reniements sont en réalité une marque de fabrique du royaume
Hier, des sources sécuritaires très au fait du dossier ont signalé une inhabituelle accélération du chantier de construction de la caserne militaire marocaine implante dans la localité de Jerada sise à 38 km de la frontière algérienne. D'incessantes colonnes de camions, d'engins ainsi qu'une présence humaine très remarquée ont été relevés par les mêmes sources. Selon des témoignages recueillis auprès de citoyens marocains, Il y aurait même des étrangers dépêchés sur ce site et qui activent en qualité d'experts. Quand une pareille activité militaire se déroule à exactement 38 km de nos frontières, il est légitime de s'interroger sur les visées de cette opération. à quoi rime cette démarche? Quels sont ses objectifs? Veulent-ils nous faire croire, par ce minuscule cantonnement militaire, que leurs colonnes blindées sont capables de marcher sur Alger avant de la rayer de la carte géographique grâce à «leur» puissance de feu destructrice?
Ils se trompent s'ils comptent sur les conseillers du Mossad, les GI'S américains ou la légion étrangère française, pour faire la guerre à leur place. Ou alors croient-ils encore séduire avec le tadjine et la pastilla les forces étrangères et s'accrocher à leurs pans, pour ainsi garantir la sécurité du royaume? Ils se trompent encore plus lourdement s'il pensent que le courage est une marchandise qui s'achète avec les pétrodollars du Golfe.
Le Makhzen est connu pour ce jeu malsain fait de fourberie et d'hypocrisie. Il pense rugir alors qu'il miaule. Il parade comme un paon qui déroule sa roue, avant de se rendre compte qu'il exhibe son croupion. En matière de couardise, le Maroc a de quoi se vanter pour avoir accroché de belles médailles. Les généraux de Sa Majesté ont-ils oublié que sans blindés sans avions F16, les Sahraouis, armés de leur courage et de leur force combattive, ont capturé 4000 soldats marocains faits prisonniers pendant 25 ans?
On le sait, le royaume a toujours fait de l'Algérie un objet de fixation, elle qui le contredit dans ses visées expansionnistes. Mais depuis quelque temps cette aversion pour l'Algérie a pris les formes de haine avant de muter carrément en grave paranoïa. L'ennemi, le danger c'est l'Algérie, il faut donc se préparer en conséquence. Hommes politiques, consul, militaires, think tank et médias inféodés au Makhzen rivalisent d'ardeur dans une escalade verbale sans précédent. Cela dure depuis mai dernier. En fait, depuis que l'Algérie a lancé un débat interne, dans le cadre de la révision constitutionnelle, sur une éventuelle participation de l'institution militaire à des opérations en dehors des frontières sous la bannière de l'ONU. C'est la panique générale au Palais. Une panique qui ressort d'ailleurs dans cette grave friction entre le chef de l'Exécutif et l'armée royale Le chef du gouvernement marocain, Saâdeddine El Othmani, a signé, le 21 mai dernier, un décret, «en vue de la construction d'une base militaire dans la province de Jérada au profit des Forces armées royales». Une semaine plus tard, l'armée royale dément et précise que «cette caserne n'a pas la dimension d'une base militaire».
Quand et où s'arrêteront ces délires? Il faut que cette paranoïa royale cesse! Il y va du sort de toute une région, de tout un continent.
Il n' y a pas d'exemple aussi frappant dans le monde de peuples qui partagent autant de dénominateurs communs Des liens familiaux, une culture partagée, une religion et des langues communes. Un impressionnant héritage commun qui aurait pu constituer la locomotive économique et politique pour le continent africain. Hélas, les agendas du Makhzen qui s'est mis au service de forces extra-maghrébines en a voulu autrement. Quel gâchis!

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