{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’Expression fête ses 19 ans !

C’est l’âge adulte mais cela n’a rien à voir avec le statut juridique qu’accorde le droit civil algérien à un citoyen ayant atteint ce bel âge. Un journal est censé être adulte depuis son numéro zéro, sinon il meurt au premier. Pour L’Expression donc, dix-neuf ans, c’est autant d’années de participation à la bataille d’idées dans notre pays, à transmettre aux lecteurs notre manière de voir et de décrypter une actualité complexe et souvent minée. A peine sorti sur les étals un certain 11 novembre 2000, alors que le paysage médiatique était déjà saturé, L’Expression a immédiatement pris par le truchement d’une équipe qu’a su rassembler et manager avec brio son fondateur, Ahmed Fattani qui a toujours mis un point d’honneur à faire dans un style journalistique décalé avec comme credo immuable: défendre les intérêts du pays quels qu’en soient le prix et les conséquences. Malgré un parcours parsemé d’entraves et de difficultés, la jeune publication a fini par se faire une place parmi le peloton des cinq premiers titres francophones. 19 ans de labeur avec une jeune équipe rédactionnelle passionnée entourée «d’anciens». Des générations de journalistes et de travailleurs sont passés par cette entreprise dont certains savourent leur retraite, ou activent dans d’autres milieux professionnels et d’autres hélas, ne font plus partie de ce monde. Qu’ils trouvent ici, L’EXPRESSION de notre sincère reconnaissance.

Des bastilles à conquérir
Nous vous saluons, vous les vivants, vous souhaitons réussite et joie dans vos nouveaux projets et nous nous inclinons à la mémoire de ceux qui nous ont quittés pour un monde meilleur.
L’Expression célèbre son 19ème anniversaire dans un contexte de crise qui dure depuis près de 10 mois. C’est déjà trop au plan politique et c’est un désastre au plan économique. Nous faisons de cet anniversaire une halte, un moment de recul pour nous interroger, comme tous nos confrères, sur l’avenir médiatique en général et de la presse écrite en particulier dans notre pays, un futur qui se dessine en pointillé.
A l’ère du clic où il suffit de glisser sur la Toile quelques lignes d’insolite et des vidéos amusantes pour porter au firmament l’audience, y a-t-il encore des bastilles à conquérir pour la presse écrite dans notre pays en 2019?
Le doute est un droit et la méfiance est un réflexe vital en démocratie. Tout pouvoir a tendance à user de son autorité s’il n’est pas équilibré par un contre-pouvoir. C’est ce rôle que nous voulons- que nous devons- jouer en compagnie de nos confrères. Ce qui fait que les médias constituent un contre-pouvoir comme garant de la liberté d’opinion, d’expression et d’information.

L’Algérie à la croisée des chemins
Pour autant, sommes-nous tout-puissants dans ce rôle ? Pas si sûr à voir la situation précaire du paysage médiatique national. Les conditions sont pénibles pour une presse qui mérite un meilleur sort pour avoir donné au monde une leçon de courage et de résistance à l’hydre terroriste. De 1990 à 2000, le bilan a été trop lourd pour une jeune presse : plus de 100 journalistes et professionnels de l’information ont été assassinés.
L’Expression célèbre son 19ème anniversaire en cette période de cyclone économique qui vient dévaster les salles de rédaction et dégarnir les kiosques. Des dizaines de titres ont disparu du paysage médiatique pour faute de financement. Ce sont autant de postes d’emploi de perdus et confrères laissés sur le carreau sans ressources. Le tableau est dramatique L’Expression célèbre son 19ème anniversaire dans un contexte d’incertitudes politiques. L’Algérie est aujourd’hui à la croisée des chemins. Il y a ceux qui rejettent la présidentielle du 12 décembre prochain et d’autres qui affirment en revanche qu’elle doit se tenir car il y va de la survie de notre pays. Depuis neuf mois, l’Algérie vit au rythme des manifestations pacifiques. Quand la société devient un acteur politique, elle doit nécessairement arriver à une phase de compromis pour consolider ses acquis et donner du sens à sa dynamique. Pour son indépendance et pour sa survie, L’Expression appréhende, à sa manière, cette réalité. Tout en restant constant sur sa ligne éditoriale nationaliste, le journal s’est fixé, et ce depuis le début de la crise, comme objectif de rassembler les Algériens en encourageant toute initiative de dialogue d’où qu’elle vienne. Cela d’une part et d’autre part pousser les acteurs politiques de la société civile et du pouvoir au compromis pour solutionner la crise. Ce sont tous ces questionnements qui nous interpellent, en ce dix-neuvième anniversaire, en tant que professionnels des médias.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré