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Béjaïa

L’huile d’olive ne trouve pas preneur

La conjoncture sanitaire n’a pas été sans conséquences sur la filière de l’huile d’olive, qui connaît présentement une crise sans précédent.

Le marché de l'huile d'olive est en crise. A en croire les producteurs, l'huile d'olive, qui avait atteint il y a seulement deux mois les 800 DA le litre, ne trouve aujourd'hui pas de preneur. Bien qu'une baisse significative ait été enregistrée en matière du prix de vente, la commercialisation ne suit pas. « J'ai collecté cette année plus de 3000 litres mais je n'arrive toujours pas à les écouler sur le marché», indique ce paysan, qui précise que « malgré tous les efforts que nous avons opérés, notamment la baisse du prix du litre jusqu'à 400 DA, nous n'arrivons pas à capter la clientèle». Une situation inédite en somme lorsqu'on connaît l'engouement sur cette denrée dans le passé.
Serait-ce en raison de la conjoncture sanitaire? S'agit-il d'un problème de circuit de commercialisation, qui a d'ailleurs fait toujours l'objet de revendications des producteurs et paysans? Autant de questions que se posent en ce moment les paysans et les producteurs en général.
Alors que jusque-là, l'huile d'olive rare et très demandée, la marché de l'huile d'olive connaît sa première crise mais pas en matière de production puisque les prévisions de production d'huile d'olive dans la wilaya de Béjaïa, qui s'établissaient initialement à 15 millions de litres, ont été revues à la hausse pour atteindre une jauge de 21,5 millions de litres. le «redressement» de la filière s'explique, selon la chambre de l'agriculture, par les niveaux des rendements atteints. «Une moisson prometteuse» avec des rendements moyens de plus de 17 litres par quintal a inondé le marché. Cette récolte n'est pas exceptionnelle, mais indéniablement, c'est la meilleure de ces quatre dernières années, s'est-on réjoui. L'amélioration significative de la production est due, a-t-on expliqué, à l'amélioration des conditions climatiques et pluviométriques, ainsi que des conditions de collecte.
Dans beaucoup d'endroits, du fait de l'implication des associations villageoises, qui ont imposé un calendrier pour les cueillettes, l'olive n'a été récoltée qu'à maturité, autrement dit à un «moment où le fruit, physiologiquement fort, se gorge d'huile». De plus, d'aucuns ont relevé l'affinement des méthodes utilisées tant dans la cueillette, la conservation avant traitement que dans la trituration. Cette campagne, bénéficiant des effets impulsés à la filière (accroissement ou réhabilitation du verger, acquisition de matériels de production, stockage et extraction), est attendue par l'association des oléiculteurs non seulement pour réduire le prix de l'huile d'olive, mais aussi pour consolider leur démarche qualité, par une labellisation du produit fini. Où est donc le problème? Comme toutes les filières agricoles, celle de l'huile d'olive souffre du système de la commercialisation où règne un véritable désordre. Depuis le temps que l'on plaide pour «accompagner la filière dans une démarche d'identification du produit», on en est encore au stade de propositions.
Pour les paysans, les producteurs et les responsables du secteur, la dotation de la filière d'une coopérative est l'impératif de l'heure. Plus que par le passé, ce cadre organisationnel de la filière est plus que souhaité pour d'abord protéger les producteurs, permettre la fluidité dans la commercialisation, unifier les prix et éviter toutes malversations. Bref avec cette crise surprise, il est à espérer que l'on se penche sérieusement sur cette filière qui fait le bonheur et la richesse de certains pays.

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