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Après cette élection présidentielle

L’indispensable consensus

L’élection présidentielle ouvrira-t-elle les prémices à un consensus qui ne dit pas encore son nom ?

La journée du 12 décembre 2019 était attendue par l’ensemble des Algériens. Cela fait bien longtemps qu’une élection présidentielle n’a pas suscité autant d’intérêt. En effet, dès son annonce, elle a captivé l’attention de toute la population. Pis encore, chaque Algérien était décidé à faire entendre sa voix, que ce soit par la voie de l’urne ou par celle de la rue.
Depuis la validation de cette échéance, le paysage politique s’est divisé en deux camps ,celui des «adhérents» et celui des«contestataires» du vote. Une discorde nationale qui a enrichi le débat public, puisque les libertés démocratiques et les libertés individuelles, ou du moins une partie, ont occupé l’espace politique populaire, ces derniers mois.
L’élection est un mécanisme démocratique pertinent. Mais en Algérie, il est insuffisant pour mesurer sa force. Et pour cause, l’abstention est depuis de longues années le candidat qui remporte le plus de suffrages. En dépit de ce manque, la présidentielle de 2019, a été un véritable test démocratique pour l’Algérie.
D’ailleurs, elle sort vainqueur de cette épreuve, si l’en croit ces «acteurs» c’est-à-dire les adhérents et les opposants à l’élection, confrontés lors de cette compétition politique. Le premier enjeu n’était pas le résultat du vote, mais plutôt de maintenir le caractère «pacifique» du paysage politique national. L’expression de ce succès peut se résumer d’ailleurs en la journée du 12 décembre, où chacun des deux camps a exprimé sa volonté, hormis quelques incidents isolés , aucun dérapage majeur n’est à déplorer. Les adhérents et les opposants à cet exercice ont renforcé le sentiment d’appartenance nationale et forgent ainsi leur citoyenneté. Quant aux positions respectives de ces antagonistes, des deux côtés l’argumentaire reste flou. La campagne n’avait donné aucun des cinq candidats favoris de la pro-élection.
De l’autre côté, les anti-élection, n’ont pour le moment aucun autre mécanisme de sortie de crise.
En dépit de cette contradiction majeure, les deux parties s’accordent sur la nécessité de maintenir intacte la mobilisation du Hirak. Il semble que le peuple, sur cette question, ait trouvé un accord tacite. L’origine de cette opposition ne répond pas à des intérêts quelconques qui s’affrontent, mais plutôt deux «mécanismes» d’expression politique : «la rue» contre «l’urne». ce qui a renforcé le sentiment d’appartenance nationale.
L’édification d’une nation forte et unie est un projet ambitieux que semblent nourrir en secret tous les Algériens.
D’habitude les élections sont des moments de cristallisation des identités régionales, ethniques ou religieuses. Mais grâce à la prise de conscience commune, les Algériens, à leur façon, ont su éviter les piéges, comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête.
L’Algérie, depuis le 22 février, recouvre ses droits citoyens, en ce qui concerne « les libertés démocratiques», c’est-à-dire les individus s’intéressant au quotidien démocratique, c’est du moins ce qu’aiment à relier les acteurs politiques de tous types de société civilé et ONG, ou encore quelques partis politiques, expliquant leur incapacité de fédérer des citoyens de la sorte. De ce fait, la deuxième victoire du peuple est de s’être imposé comme un acteur majeur en ce qui concerne la gestion des affaires de la cité.
Ce qu’a boudé le peuple durant de longues années, ce n’est pas la «politique» mais les acteurs de cette dernière, que ce soit celle du « régime » ou celles des «opposants». Cela étant dit, l’élection présidentielle est aussi l’occasion, pour les candidats, de se frotter aux citoyens pour gagner leur confiance. Investir l’espace public et l’occuper avec des programmes qui portent le projet social de l’Etat. Malheureusement, les candidats ont montré beaucoup d’insuffisances de ce côté, ce qui a laissé place à beaucoup de vide lors de cette élection et qui a été comblé par de nombreuses polémiques .

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