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Son nom résonne à chaque virage de l'Histoire

L'indomptable Krim Belkacem

Une pétition pour faire de 2020-2021, l'année de Krim Belkacem, sera lancée prochainement. C'est l'Association «Algériens sans Frontières» (ASF) qui a été à l'origine de cette initiative.

On n'oublie pas un homme de la stature de Krim Belkacem. 50 ans après son assassinat à Frankfurt en Allemagne, le signataire des accords d'Evian fait toujours parler de lui. Deux événements médiatiques majeurs ont jalonné l'anniversaire de sa disparition, le 18 octobre dernier. Le premier a été l'annonce d'une pétition qui sera lancée dans les prochains jours en vue de décréter «2020-2021 année de Krim Belkacem». C'est l'Association «Algériens sans frontières» (ASF) qui a été à l'origine de cette initiative. «C'est de cette manière digne et sincère que nous comptons rendre hommage à celui qui a signé les accords d'Evian», a indiqué Maître Lachemi Belhocine président de cette association, invitant les amis proches de Krim, les moudjahidine, les universitaires, les journalistes, les intellectuels, les hommes politiques, les hommes de culture, les sportifs et les jeunes à signer cette pétition pour rendre hommage à cet homme exceptionnel de l'Histoire de notre pays. Le second événement qui s'est déroulé lors de ce 50ème anniversaire a été la diffusion par la chaîne qatarie
Al Jazeera d'un documentaire intitulé une «fin ambiguë». Le documentaire qui prétendait retracer les péripéties de cet assassinat a suscité de nombreuses réactions, notamment chez la famille révolutionnaire. Par la voie de son secrétaire général Mohand Ouamar Benlhadj, l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) a vite réagi reprochant à cette chaîne de chercher à démontrer par tous les moyens que Krim Belkacem a été instrumentalisé par Israël. «Al Jazeera est allée enquêter même en Israël, rien que pour tenter de démontrer que Krim Belkacem avait eu des contacts avec ce pays (...)», a dénoncé le secrétaire général de l'ONM qui s'est dit «non étonné» par ce que dit cette chaîne «à propos de nos affaires intérieures. Ils se sont immiscés déjà lors du Hirak pour que le drapeau amazigh soit interdit». Pour Mohand Ouamar Benlhadj, «peut-être qu'un jour les choses seront clarifiées concernant sa mort. actuellement, il y a plusieurs thèses à ce sujet. on peut dire que les premiers responsables de sa mort sont les Algériens, c'est nous, même si la main qui l'a exécuté est étrangère». Il reste que le nom de Krim Belkacem résonne à chaque virage de l'Histoire que négocie l'Algérie indépendante. Un nom qui demeure intimement lié à cette Algérie libre, une et indivisible dont ont rêvé lui et ses compagnons d'armes.
Révolutionnaire de la première heure, Krim Belkacem qu'on surnommait le Lion des djebels, a eu un parcours exceptionnel. Maquisard infatigable et redoutable stratège, Krim Belkacem a le mérite d'avoir mené une guerre et signé la paix. Il est né le 15 décembre 1922 à Aït Yahia Moussa à Tizi Ouzou. Il prend le maquis en 1947 (sous le pseudonyme de Si Rabah) avec Moh Nachid, Mohand Talah Messaoud Ben Arab. Il devient alors responsable du PPA-Mtld pour toute la Kabylie. Au déclenchement de la révolution, le 1er novembre 1954, Krim tenait déjà le maquis avec un groupe de
500 éléments entraînés et armés. C'est lui qui a signé de sa propre main les accords d'Evian, acte d'indépendance de l'Algérie et qui a mis fin à
7 années d'une atroce guerre contre le colonialisme français. Dans la course au pouvoir qui suit le cessez-le-feu, en 1962, Krim s'oppose à Ben Bella et à l'état-major général. Après le coup d'État du 19 juin 1965, il repasse dans l'opposition et quitte le pays vers le Maroc en 1967. Le 17 octobre de la même année, il crée le Mouvement pour la défense de la révolution algérienne (Mdra). Deux ans plus tard, le 18 octobre 1970, on le retrouve assassiné dans une chambre d'hôtel à Francfort. Il fut enterré dans le carré musulman de la ville allemande jusqu'au 24 octobre 1984, date à partir de laquelle, il est réhabilité. Il repose au «carré des Martyrs» à El Alia, à Alger. Icône de la Guerre de Libération nationale, Krim Belkacem, symbolise, à plus d'un titre, l'un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien contre le colonialisme français...sa patrie ne lui a rendu que mesquinement cet immense sacrifice.

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