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La pandémie ne recule pas, elle avance

L’inquiétante courbe des contaminations

Près de 200 cas sont enregistrés chaque jour. Dans deux ou trois semaines, les services de santé auront à gérer une dizaine de cas graves quotidiennement…

Si les craintes d'une deuxième vague du Covid-19 semblent se dissiper en Europe, après une première particulièrement meurtrière, les pays qui ont pu éviter un scénario catastrophe s'en rapprochent doucement, mais sûrement. En effet, la situation épidémique dans quelques pays d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Afrique qui ont su encaisser l'arrivée de la pandémie sur leurs territoires commencent à montrer quelques inquiétudes. Ces pays sont la Russie en Europe, le Brésil en Amérique du Sud et l'Afrique du Sud en Afrique. Ils donnent la nette impression d'être encore au coeur de la tempête. Même si le nombre des décès demeure encore «acceptable» dans ces contrées, il n'en demeure pas moins que l'explosion de la contamination ne présage rien de bon pour la courbe de la mortalité. Il est clair que les systèmes nationaux de santé dans ces pays seront soumis à rude épreuve et la réédition des scénarios européen et nord-américain est à craindre. Les autorités russes, brésiliennes et sud-africaines disent se préparer au pire. Il en est même, parmi les spécialistes, qui disent que le mal est déjà fait. Le virus est bel et bien implanté et ce n'est qu'une question de temps pour que les conséquences des contaminations explosent au grand jour. Cette situation, faut-il le souligner, ressemble quelque peu à celle déjà vécue le mois de mars dernier. Les Algériens avaient vu venir la catastrophe sanitaire par la porte de l'Europe. Le coronavirus, qui n'était pas pris très au sérieux outre-Méditerranée, a déferlé sur plusieurs pays et pris de court plusieurs gouvernements d'Europe occidentale. L'Algérie a donc su prendre la décision à temps. Ce qui a permis au pays d'économiser des milliers de vies humaines. Les mesures de confinement et les autres décisions qui ont suivi ont donné lieu à une courbe épidémique gérable, de sorte qu'au jour d'aujourd'hui les services de santé du pays comptent quelque 28 malades en situation grave. Avec ce qui arrive en Russie et au Brésil, il se trouve que l'on est en Algérie, dans la même posture de l'observateur qu'en mars dernier. Ces pays reçoivent la vague de plein fouet et c'est ce qu'il faut justement éviter.
Le Comité scientifique qui a toujours guidé les décisions des pouvoirs publics a fait un certain nombre de recommandations, à l'image du confinement quasi total pendant les deux jours de l'Aïd, assorti de l'obligation du port du masque. Ces deux mesures, bien que contraignantes, peuvent sauver des milliers de vies. C'est ce qu'estiment les spécialistes, arguant que l'Algérie doit absolument éviter le scénario russe. Cela passe par un haut degré de civisme. En effet, plus que la fermeté de l'Etat pour le respect des mesures de distanciation sociale, la balle est aujourd'hui dans le camp de la société. Les Algériens sont invités à prendre très au sérieux les appels au civisme lancés par la totalité du personnel soignant et dont le Comité scientifique s'en fait l'écho. Il faut dire que même si, présentement, le pays n'est pas dans la posture de la Russie et du Brésil, il ne s'en rapproche pas moins, au vu du chiffre quotidien des contaminations. Les 26 centres de dépistage du pays révèlent près de 200 cas par jour. Statistiquement, cela revient à dire que dans deux ou trois semaines, les services hospitaliers auront à gérer une dizaine de cas graves quotidiennement, additionnés sur une période de plusieurs semaines, cela donnerait une situation assez difficile à maîtriser. C'est ce que craignent les autorités sanitaires de la Russie et du Brésil et c'est ce qui risque d'arriver en Algérie, dans le cas d'un relâchement «précoce».

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