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Ouyahia, Sellal, Oulmi, Tahkout, Haddad...

L'interminable descente aux enfers

La Cour d'Alger a condamné, hier, l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia et le patron de Sovac, Mourad Oulmi à 10 ans de prison ferme.

Habitués aux salons feutrés d'Alger, ils se rencontraient souvent dans des soirées mondaines réservées à un petit cercle d'initiés. Hier, c'est dans la salle des pas perdus qu'ils se sont croisés sans se donner rendez-vous. Eux, ce sont des ex-Premiers ministres, des anciens mini-stres et hommes d'affaires qui se «coulaient» des jours heureux sous l'ancien régime et occupaient les journaux télévisés et les Une de la presse écrite. Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal ou encore Tahkout, Haddad et Oulmi étaient, pour une énième fois, face au juge. Les uns pour entendre leur condamnation, d'autres attendaient d'être jugés à nouveau. Pour ces hauts responsables qui durant une vingtaine d'années ont gardé le pouvoir entre leurs mains et celui de leurs «intimes», il semble bien que c'est l'interminable descente aux enfers.

En appel, Oulmi n'a pas convaincu
Mourad Oulmi a épuisé son recours. Le patron de Sovac Algérie, reconnu coupable de tous les griefs retenus contre lui, a vu hier, sa peine de 10 ans de prison ferme, prononcée en première instance, confirmée par le magistrat près la cour d'Alger. L'ex-Premier ministre, condamné à 10 ans de prison ferme également, Ahmed Ouyahia a donc vu sa peine réduite de deux ans. Cette réduction de peine a aussi été enregistrée pour le reste des prévenus. Ainsi, le frère cadet du principal accusé, Khider Oulmi, condamné en première instance à 7 ans de prison ferme, a écopé d'une peine de prison ferme de 5 ans.
La peine de 3 ans de prison ferme prononcée à l'encontre de l'ancien ministre de l'Industrie, Youcef Yousfi et l'ex- PDG du CPA, Omar Boudiab, a été, elle aussi, réduite à deux années de prison dont une avec sursis.
Pour rappel, le procureur général avait requis de lourdes peines à l'encontre des prévenus demandant 15 et 10 ans de prison ferme contre l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et l'ex-ministre de l'Industrie Youcef Yousfi. Il avait aussi demandé 15 et 12 ans de prison ferme respectivement contre Mourad Oulmi et son frère Khider. Pour l'ensemble des autres prévenus poursuivis dans cette affaire, le procureur avait requis 3 ans de prison ferme. Il est à rappeler aussi que dans ce dossier, l'homme d'affaires et les ex-hauts responsables ont été poursuivis, notamment pour blanchiment d'argent, incitation d'agents publics à exploiter leur influence, transfert de biens issus de revenus criminels, usage de crédits financiers bancaires de façon contraire aux intérêts de la banque et abus de fonction. Tout au long des débats contradictoires, l'homme d'affaires et sa défense ont tenté de convaincre le tribunal de l'«énorme erreur» qu'il y a dans les documents. Mourad Oulmi qui affirme n'avoir «jamais enfreint les lois» soutient mordicus que des décisions techniques accordés dans le cadre du montage automobile à d'autres concessionnaires, lui ont été apprêtées. «Erreur et mégarde ou intentionnellement?» s'était même demandée sa défense allant jusqu'à demander au juge d'engager une procédure en faux en écriture contre le jugement prononcé en première instance, en raison d'une condamnation basée sur des documents inexistants dans le dossier d'accusation et non inscrits dans la liste des pièces à conviction conservée au greffe du tribunal. Mais cette guerre de procédures ne semble pas avoir porté ses fruits et la cour, tout autant que le tribunal de première instance, a reconnu la culpabilité du patron de Sovac.
Une condamnation en appel qui ne pourra être révisée qu'après cassation au niveau de la Cour suprême qui se prononce sur la forme et non pas sur le fond. Une procédure qui sera, à ne pas en douter, entamée par les avocats du patron de Sovac.
A noter que le verdict dans le procès de Ali Haddad, qui s'est clôturé mardi soir, est attendu pour le 3 novembre prochain et que le procès de Tahkout a été reporté à la semaine prochaine. H.Y.

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