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Ouverture des commerces durant le Ramadhan

L’occasion manquée

Cette décision prise par les pouvoirs publics a été compromise par le non-respect des mesures à observer pour éviter la propagation du coronavirus.

Le « deal » n’a pas été respecté. La sentence est tombée.
Les magasins baissent à nouveau leurs rideaux. Vecteurs incontestés de la propagation du coronavirus au regard de l’afflux de leurs clients qui n’ont pas observé les mesures de distanciation qu’ils n’ont pas su ou pu canaliser, il devenait trop dangereux et irresponsable de fermer les yeux. Une situation qui a vu le nombre de cas confirmés des personnes atteintes du coronavirus augmenter de façon vertigineuse depuis le début du mois de Ramadhan. Une occasion manquée. Elle va se traduire par un manque à gagner significatif durant ce mois sacré qui aurait permis à ces activités de ce secteur de l’économie nationale d’alléger un tant soit peu les pertes financières occasionnées par leur « repos forcé » indispensable pour limiter la propagation du Covid-19.
Nombreuses seront celles qui seront contraintes de se séparer de leurs salariés faute de ne pouvoir assurer leurs revenus. Des décisions douloureuses pour des milliers de personnes certainement au vu du nombre important de travailleurs qui activent dans les petits commerces et dans le secteur de l’informel. « Plus de 150 000 artisans ont été directement touchés par la cessation de leurs activités », a indiqué le mardi 21 avril 2020, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca), Hadj Tahar Boulenouar, lors de son passage à la Radio nationale qui avait plaidé leur cause auprès des pouvoirs publics. Il a mis en exergue la situation « difficile » que vivent les artisans durement impactés par les décisions du gouvernement qui a ordonné la cessation de certaines activités pour contrer la marche meurtrière du Covid-19.
Le gouvernement y avait répondu favorablement. Une instruction a été adressée aux départements ministériels concernés ainsi qu’aux walis pour l’élargissement des secteurs d’activités et l’ouverture des commerces, « à l’effet de réduire l’impact économique et social de la crise sanitaire, induite par l’épidémie de coronavirus », indiquait un communiqué des services du Premier ministre. Les petits commerces et les professions libérales pouvaient pousser un ouf de soulagement.
Les coiffeurs, les taxieurs, les magasins d’habillements et de chaussures… les fabricants de gâteaux et de confiseries, kalb ellouz et zlabia notamment, pouvaient activer à nouveau. Cette reprise salutaire pour leurs secteurs était cependant strictement conditionnée par des mesures de prévention sanitaire à respecter avec rigueur. Elles consistaient notamment à ne pas recevoir plus de trois personnes dans un magasin, les coiffeurs étaient dans l’obligation de désinfecter leur salon et leurs outils de travail. Force est de constater que ce fût l’anarchie.
Les magasins se sont retrouvés bondés de monde. La distanciation sociale a été insolemment transgressée.

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