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L’offensive diplomatique d’Alger

La déroute des milices de Haftar aux portes de Tripoli vaincues par l'armée libyenne rattachée au gouvernement d'entente nationale (GNA) soutenu par la Turquie, est-il le dernier acte d'une guerre atroce qui dure depuis la chute d'El Gueddafi en 2011? Même si le GNA refuse l'initiative d'un cessez-le-feu proposée par l'Egypte, il y a des chances pour la paix dans ce pays voisin meurtri. La visite à Alger, le 13 juin dernier du substitut de Khalifa Haftar, le président du Parlement libyen Aguila Saleh, suivie par l'arrivée, hier, du chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al Serraj, ouvrent grandes les portes à une médiation algérienne qui mettrait fin à ce conflit dont les coûts sont incommensurables aux plans social, économique et sécuritaire. L'Algérie, qui s'est toujours située à équidistance des parties en conflit, reprend la main dans ce dossier épineux. Affirmant que dans le dossier libyen «rien ne se fera sans l'Algérie», le président Abdelmadjid Tebboune a fait de la crise libyenne une question prioritaire.
Aussi s'approche-t-on, d'une médiation algérienne que de nombreux observateurs, qualifient d'«incontournable» devant le refus de Tripoli de l'initiative égyptienne pour un cessez-le-feu. Le Caire ne vise, selon le GNA, qu'«à geler le front pour éviter une nouvelle défaite à Khalifa Haftar».
Alger a toujours prôné une politique de dialogue inclusif et de rapprochement entre les parties en conflit. C'est un principe fondamental dans sa politique étrangère. Depuis le début de cette guerre, l'Algérie a opté pour une solution pacifique et un règlement politique à la crise libyenne loin des interférences étrangères, en maintenant la souveraineté et l'unité du pays. Ce principe a été réitéré par le président Tebboune aussi bien à la Conférence internationale de Berlin qu'à ces hôtes libyens qu'il a reçus et à chaque fois, exprimé son entière disponibilité pour accueillir des pourparlers inter-libyens.
Le conflit en Libye a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, entraîné une instabilité dans toute l'Afrique du Nord et le Sahel et est devenu un enjeu géostratégique de plus en plus important, propre à exacerber les rivalités internationales.
Dans un bilan établi par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), estime que 231000 civils environ se trouvent sur la ligne de front et 380000 habitent dans des régions directement frappées par le conflit. On estime que plus de 370000 personnes se sont déplacées au sein du pays pour fuir les violences et que des centaines de civils ont été tués depuis l'assaut lancé en avril 2019 par le général Haftar.

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