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Accusé de discrimination raciale

L’ONU accable le Maroc

Le royaume du Maroc collectionne les remontrances des organisations internationales.

Il y a quelques jours, les organismes mondiaux de lutte contre la drogue ont attribué au Maroc le label de plus grand pays pourvoyeur de drogue dans le monde entier. Selon ces organismes, les cartels sud-américains ont transformé le Maroc en hub de transit de la cocaïne vers le marché européen. On ne s’arrête en si bon chemin d’une success story. Il y a quelques jours, il a été « auréolé » à présent d’un hideux qualificatif : le royaume de la discrimination raciale. Les Nations unies ont appelé en effet, le Maroc à s’acquitter de ses obligations d’éliminer la discrimination raciale envers la communauté amazighe et les migrants, affirmant que les engagements de Rabat en matière des droits de l’homme resteront «lettre morte en l’absence d’un cadre juridique et politique national». Dans un rapport adressé au Conseil des droits de l’homme, la rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance, Mme Tendayi Achiume, a relevé l’absence d’un cadre global de lutte contre le racisme qui entrave l’exercice des droits de l’homme au Maroc. «Contrairement aux recommandations formulées par diverses parties prenantes internationales et nationales, le Maroc ne dispose pas d’une législation complète contre la discrimination ou d’une loi spécifique interdisant la discrimination raciale», a-t-elle déploré. «L’égalité en droit n’assure pas l’égalité de fait», a rappelé la rapporteuse et d’ajouter : «Des défis majeurs persistent et un travail important reste à faire afin d’assurer l’égalité raciale et le droit de chacun à la non-discrimination raciale». Selon l’experte onusienne, «la discrimination persistante à l’encontre des communautés amazighes souligne davantage les carences légales». Ces groupes autochtones, a-t-elle poursuivi, sont victimes de discrimination, de l’exclusion structurelle et des stéréotypes racistes du fait de leur langue et de leur culture. «Les femmes amazighes ont signalé qu’elles faisaient face à des formes multiples et intersectionnelles de discrimination en raison de leur genre et de leur identité amazighs», a précisé Mme Achiume. L’experte des Nations unies a appelé Rabat à «garantir immédiatement aux individus avec un héritage amazigh la jouissance de leurs droits, notamment l’égalité d’accès à la justice, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels». Elle a également soutenu une adoption immédiate de la loi organique nécessaire à la mise en œuvre de l’article 5 de la Constitution marocaine, relatif au statut de langue officielle de la langue amazighe. En parallèle, la rapporteuse a estimé que davantage de réformes sont nécessaires pour assurer aux migrants et aux réfugiés le droit à l’égalité raciale et le droit à la non-discrimination raciale. «Même si la loi et les politiques nationales garantissent un échantillon de droits aux migrants et aux réfugiés sur une base égale dans tous ces contextes, les violations persistantes des droits et la discrimination restent un obstacle clé à l’intégration», a-t-elle expliqué. Mme Achiume s’est dit aussi préoccupée par les informations reçues sur des déplacements forcés, des évictions, et des profilages raciaux et d’autres formes de discrimination contre les populations migrantes et réfugiées.

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