{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les Algérois effectuent leur retour aux sources

La capitale en mode Yennayer

L'ambiance de la fête s'est installée depuis plusieurs jours à Alger. Yennayer 2971 est perceptible dans les rues, les commerces et les lieux publics.

Le 12 janvier de chaque année, Yennayer et l'incontournable «treize» (un mélange de 13 confiseries) se confondent. La célébration de cette fête millénaire, prévue aujourd'hui, équivaut pour certaines familles algériennes à celle de «Ras El Aâm, (premier jour de l'An: Ndlr)». Pour d'autres, Yennayer est l'occasion de se regrouper à table à l'occasion d'un dîner spécifique. Cependant, ce qui semble contrarier les Algériens ne fait qu'animer les villes du pays. Sous tous les toits de ceux qui le célèbrent, tradition et opinions se mêlent pour créer l'événement de se réunir en famille, en cette période de pandémie. Petits et grands se réuniront autour de la même table pour fêter l'An 2971. Un chiffre qui nous plonge dans l'histoire antique de l'Algérie. Le décompte de Yennayer aurait, selon les historiens, commencé en 951 avant J-C, après la victoire du roi berbère Chachnaq sur le pharaon Psousennès 2. Après son exploit militaire, Chachnaq s'installa sur le trône de l'Egypte soit en 971 avant J-C. 2971 ans plus tard, Yennayer est perceptible dans les rues, les commerces et les lieux publics de la capitale. À Alger, l'ambiance de fête s'est installée depuis plusieurs jours. C'est ce que nous avons constaté lors d'une virée effectuée au niveau de plusieurs marchés de fruits et légumes implantés dans plusieurs communes d'Alger. Les lieux idéaux pour tâter «le pouls» des préparatifs liés à la célébration de Yennayer. Force est de constater que les étals décorés de guirlandes multicolores, proposant aux citoyens la variété de fruits secs, de chocolat et de friandises ont poussé comme des champignons. Ainsi le veut la tradition le jour de Yennayer, le plus jeune des enfants de la famille, est installe (assis) dans un grand récipient, voire un plateau rond pour que, ensuite, les membres de sa famille versent sur lui le fameux mélange de friandises, «treize». «On le verse sur les enfants», raconte une grand-mère accompagnée de ses petits-enfants, venus faire des emplettes au marché de Birkhadem.
Pour elle il fallait acheter l'incontournable «treize», malgré la cherté des prix. «Je l'ai acheté cette année à 900 DA, plus cher que l'année dernière où il fut vendu à 800 DA. Toutefois je préfère préserver la tradition et démarrer l'année avec l'idée qu'elle soit féconde», nous confie l'interlocutrice. «Et puis il existe ‘'adjouzet ennayer'', poursuit-elle, qui viendrait déposséder les enfants insolents, de leurs friandises». «Adjouzet Ennayer» est un personnage imaginaire, qui, selon une autre légende viendrait ouvrir le ventre des enfants qui mangent toutes leurs friandises et n'auraient pas épargné une partie pour les jours de disette.
Une légende fait savoir qu'une vieille femme dite «Laâdjouza», viendrait dans le soirée de Yennayer s'informer si les enfants n'ont pas dégusté le repas de la fête, Imensi n'Yennayer. La vieille femme viendrait inspecter les ventres des enfants. De nombreuses familles étaient également venues pour perpétuer la tradition, chacune selon ses moyens. Les chefs de familles se sont fait arnaquer, même au niveau de ce marché réputé être l'un des plus prisés des ménages de l'Algérois en raison des prix qui y sont pratiqués. «Tout est cher». C'est en ces termes que réplique la majorité des personnes approchées. Les prix des produits les plus consommés durant la fête de Yennayer sont repartis à la hausse.
«Les prix des fruits et légumes sont hors de portée des petites bourses», s'est lamenté Mohamed, un père de famille, rencontré au niveau du marché de Ben Omar (Kouba). Selon Houda, «le diktat de l'informel et des spéculateurs, prive les ménages de la possibilité de faire des achats».
Cette nouvelle envolée des prix a visiblement empêché les petits ménages de s'approcher des produits proposés, notamment les denrées pourtant indissociables des tables algériennes lors de la célébration de Yennayer.
Les pâtes traditionnelles comme la «rechta», «la trida», «le berkoukès», et «la tchakhchoukha», attirent l'attention des consommatrices qui, selon l'une d'elles, se débrouilleront pour cuisiner «des repas économiques». Yennayer est aussi l' «esprit de partage et de générosité». «Les pauvres n'ont pas été oubliés.
Comme il faut bien manger ce soir-là, il est nécessaire de garder une part pour l'offrir aux démunis», révèle une mère de famille. Néanmoins, il faut perpétuer la tradition. Bonne fête à tous les Algériens et Algériennes, surtout aux membres de la communauté amazighe à travers le monde. Espérons que cette nouvelle année apportera le bonheur, la prospérité et la paix aux Algériens»

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours