{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Tebboune décrète le 8 mai «Journée nationale de la mémoire»

La face barbare de la France coloniale

«Ce sont là des crimes commis contre l’humanité et contre les valeurs civilisationnelles, car fondés sur l’épuration ethnique…», a déclaré le président de la République.

Le 8 mai 1945 est un repère incontournable. «Une marque d'infâmie collée au front du colonisateur», a souligné le président de la République. à travers sa dimension tragique, il symbolise le premier acte de la Guerre de Libération nationale, déclenchée le 1er Novembre 1954. Une sorte de répétition générale avant l'heure qui a conduit l'Algérie à son indépendance. Un «témoignage» puissant, exceptionnel, qui doit être inscrit dans la mémoire pour l'éternité. C'est désormais fait.
Le chef de l'Etat l'a décrété «Journée nationale de la mémoire», à l'occasion du 75ème anniversaire de sa commémoration. «J'ai pris, à cette occasion, la décision d'instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de la mémoire...», a déclaré Abdelmadjid Tebboune dans un message adressé à la nation. Un événement qui doit être enseigné, transmis de génération en génération. « J'ai donné des instructions pour le lancement d'une chaîne télévisée nationale spécialisée en histoireA, qui constituera un support pour le système éducatif dans l'enseignement de cette matière que nous voulons maintenir vivace pour toutes les générations», a annoncé le premier magistrat du pays qui a appelé les «historiens à procéder aujourd'hui à l'élucidation de chaque recoin de cette étape et de toutes les autres ancrées dans la mémoire de la nation» et à «élucider avec un haut sens de crédibilité dans le récit, afin de rendre justice aux générations montantes dans le droit à la connaissance des détails du passé». Les crimes commis le 8 mai 1945 resteront parmi les plus sanglants qui auront montré et mis en exergue la face barbare de la France coloniale. Plus de 45 000 Algériens qui manifestaient pour leur indépendance seront assassinés, des centaines seront arrêtés et d'au-tres portés disparus. Le jour même où le monde libre, où la France célébrait sa victoire sur l'Allemagne nazie, un drame se jouait à huis clos à Sétif, Guelma et Kherrata, villes martyres et symboles de ce génocide.
Les Algériens qui ont participé, versé leur sang, pour libérer la France des griffes du nazisme, ont cru le moment venu de revendiquer à leur tour le droit à la liberté, à leur indépendance. Ils sont sortis par milliers pour le manifester pacifiquement le 8 mai 1945. Ces massacres «ont mis définitivement à nu le véritable visage de la colonisation française... La répression sanglante et sauvage de la colonisation abjecte demeurera une marque d'infamie collée au front du colonisateur qui a commis, 132 années durant, des crimes imprescriptibles à l'encontre de notre peuple malgré les multiples tentatives de les effacer» a indiqué Abdelmadjid Tebboune. «Ce sont là des crimes commis contre l'humanité et contre les valeurs civilisationnelles, car fondés sur l'épuration ethnique ayant pour objectif de remplacer les populations autochtones par l'apport de populations étrangères», a précisé le président de la République.
Le chef de l'Etat a aussi ordonné l'accélération de la rebaptisation des rues et ruelles de nos villes, des quartiers et agglomérations, des noms des martyrs de la résistance populaire et de la Guerre de Libération nationale... «Pour témoigner du lourd tribut que notre peuple a payé pour faire face à la barbarie de l'occupation coloniale et pouvoir vivre librement et dignement sur sa terre», a-t-il souligné. Le
8 mai 1945 en est le symbole.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours