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Au troisième jour du procès de l’ex-patron de la police

La famille Hamel récuse

Hamel, le père, s’est distingué par sa « bonhomie » et sa « jovialité » qui frisaient l’invraisemblable.

Le feuilleton de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Abdelghani Hamel et sa famille, ne cesse de faire l'événement judiciaire au tribunal de Sidi M'hamed à Alger.
Le troisième jour du procès est un peu particulier, il s'agit de mettre face à face témoins et accusés. L'audience a commencé à 10h 35 mn, mais avant l'ouverture de l'audience par la présidente, l'ambiance se faisait exprimer d'une manière très «conviviale» entre les accusés qui ont pris place au box des accusés. Le prévenu Abdelghani Hamel et ses enfants, Amyar, Mourad et Chafik avaient l'air de tout, sauf de personnes en détention. A leur entrée dans la salle d'audience, ils ont jeté un regard «magnanime» à la maman et leur «soeur chérie». Même Hamel le père s'est distingué par sa «bonhomie» et sa «jovialité» qui frisaient l'invraisemblable à telle enseigne que même ses enfants qui étaient assis à ses côtés échangeaient avec lui cette «joie» qui semblait factice, pour donner l'image d'une famille très soudée, voire victime même aux yeux des présents à la salle d'audience, qui n'étaient pas nombreux lors de la troisième journée du procès.
De l'autre côté de la salle d'audience, l'animation a atteint son comble, à la quatrième rangée de la salle d'audience si exiguë, il y avait l'épouse de l'ex-patron de la police, Salima Hamel née Laanani, portant un foulard beige bon chic, bon genre, en mariant les couleurs de sa tenue où domine la gabardine cramoisie et un pantalon tendant vers la couleur moutarde chère à la catégorie juvénile. Salima Laanani affichait un grand sourire à l'égard de sa fille Chahinez Hamel qui portait une tenue noire reflétant ainsi la couleur noire de ses cheveux teints noir corbeau, avec des gestes qui ne cessaient pas de montrer une certaine «aisance» en échangeant les regards gracieux et souriants avec sa mère à l'égard du papa et ses grands frères.
Sur le côté gauche de la salle d'audience, il y avait l'ex-wali d'Oran et ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf assis à la première rangée avec les journalistes, mais peu affable et insoucieux quant à la présence de l'ex-patron de la police et toute sa smala, son regard n'a pas été orienté ne serait-ce qu'une fois à leur encontre. Est-ce un scénario savamment entretenu ou réellement il n'y a pas eu de relations entre Abdelmalek Boudiaf et Hamel et toute sa famille? Abdelmalek Boudiaf avait l'allure réellement d'un citoyen lambda avec sa tenue très basique et sobre, alors que jadis, ministre et haut responsable de l'Etat, il aimait se montrer bon chic, bon genre en habits et apparats.
La juge ouvre l'audience
La présidente de l'audience qui était presque décontractée, parlant aisément avec un ton familier loin de l'attitude autoritaire, mettant les prévenus et les témoins dans une situation confortable pour répondre et exprimer à leur manière quant aux chefs d'inculpations qui leur sont adressés.
Le premier accusé est l'ancien directeur général des Domaines de l'Etat dans la wilaya du Tipasa, Ali Boulaamiri, accusé d'avoir facilité à l'ex-patron de la police de bénéficier de privilèges en matière de foncier. La juge était claire dans sa question en disant à l'accusé: «Pourquoi vous avez signé les documents faisant état d'attribution
illégale de foncier et de privilèges?», le prévenu a répondu en déclarant que «les décisions ont été signées par l'ex-wali Moussa Ghelai et j'ai subi tant de contraintes et de démêlés à cause de ces décisions». Le prévenu Ali Boulaamiri est poursuivi pour les charges «d'abus de pouvoir intentionnel à l'effet d'accorder d'indus privilèges en violation des lois et réglementations», ainsi que «dilapidation de deniers publics». Le prévenu se lamentait à cause des pressions qu'il subissait de la part du chef de la sûreté de wilaya du Tipasa.
L'accusé s'est retrouvé dans une position peu reluisante quand la juge l'a interrogé sur sa carrière en lui disant «pourquoi vous n'avez pas postulé à la retraite, alors que vous avez travaillé pendant 39 ans et la loi exige 32 ans de services pour opter à la retraite?».
Le prévenu s'est senti piégé par cette question, il n'a pas trouvé quoi dire si ce n'est de répondre: «J'allais le faire, mais dès que l'affaire a éclaté en plein jour et que j'étais convoqué par la justice, la procédure s'est arrêtée», a expliqué l'accusé.
«Je n'ai jamais vu Hamel et sa famille»
La juge a appelé l'ex-wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf à la barre pour répondre des accusations liées aux affaires inhérentes aux privilèges et facilitations de procédures et de décisions à l'ex-Dgsn et ses enfants. Pour rappel, Abdelmalek Boudiaf est poursuivi pour le délit d'abus de pouvoir intentionnel, dilapidation de deniers publics et d'avoir accordé d'indus privilèges en violation des lois et réglementations. A la question de la juge «pourquoi aves-vous privilégié et facilité la procédure aux enfants de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale?», Abdelmalek Boudiaf à tout nié quant aux accusations et les charges pour lesquelles il est poursuivi en rétorquant avec un visage impassible et un ton décontracté «je n'ai jamais vu l'ex-Dgsn et ses enfants. Les décisions que j'ai signées sont une procédure qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche ordinaire que je faisais avec tous les citoyens qui postulaient en leur qualité d'investisseurs. C'était le cas pour les enfants de l'ex-patron de la police, ils se sont présentés comme des investisseurs ni plus ni moins», et d'ajouter «ma relation avec Abdelghani Hamel n'a jamais dépassé les limites d'une
relation strictement professionnelle», a-t-il argué sans pour autant se sentir impliqué dans une affaire aussi grave que coûteuse pour le Trésor public.
Ce qui est remarquable lors de l'audition par la présidente de l'audience concernant Abdelmalek Boudiaf, c'est que ce dernier répondait à la juge avec un sang-froid et un sourire qui était omniprésent durant le long de ladite audition.
Hormis l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal qui était absent lors de la troisième journée du procès de l'ex-patron de la police, Abdelghani Hamel, son épouse et ses enfants, les témoins concernés étaient tous présents pour répondre de leurs charges pour lesquelles ils étaient poursuivis, à l'image de Abdelghani Zalène, Abdelmalek Boudiaf,, Moussa Ghelai et Zoubir Bensabbane. Ces derniers ont tous remis en cause les accusations dont il faisait l'objet. Il faut rappeler que l'affaire de l'ex-Dgsn et sa famille et le reste des personnes impliquées dans cette affaire des plus gravissimes à un rapport avec «l'enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine», «blanchiment d'argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l'effet d'en dissimuler la source illicite dans le cadre d'un groupe criminel», «incitation d'agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d'indus privilèges».
Le quatrième jour de l'audience va étayer l'affaire amplement pour déterminer d'une manière claire la responsabilité de l'accusé Hamel, sa smala et les personnes physiques et morales qui sont impliquées aussi dans cette affaire abracadabrante.

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