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Révision de la Constitution

La jeunesse renoue avec la politique

L’Etat veille à réunir les moyens institutionnels et matériels à même de développer les capacités de la jeunesse et encourager son potentiel créatif.

Longtemps réduit à une composante de second degré, et marginalisé par les pratiques discriminatoires des gouvernements qui se sont succédé, la jeunesse algérienne qui représente plus de 70% de la population, devait être une force pour bâtir une Algérie moderne et ouverte sur les voies du développement et de la croissance. Mais c'était sans compter sur les hautes instances de l'Etat, qui durant les dernières décennies, ont largement préféré troquer les jeunes compétences contre les inlassables tenants des pouvoirs à tous les niveaux. Résultat des courses: ni classe politique de relève ni une considération particulière pour cette frange de la société, n'ont été des priorités des systèmes de gouvernances précédents. La nouvelle Constitution est venue à travers l'article 73 recadrer un tant soit peu, cette injustice qui fait énormément de tort aux jeunes, en stipulant que «l'Etat veille à réunir les moyens institutionnels et matériels à même de développer les capacités de la jeunesse et à encourager son potentiel créatif».
Des capacités qui attendent depuis des lustres une valorisation, une reconnaissance et un ancrage juridique et constitutionnel, à même d'apporter un changement significatif sur le terrain, et dans le quotidien des jeunes. Nul besoin de rappeler les effets de la décennies noire, et des différentes crises identitaires qui ont suivi, et qui ont fait du jeune Algérien, un citoyen en total déphasage avec son pays, avec un manque de perspectives d'avenir serein, qui lui aurait permis d'évoluer dans son pays. L'énorme potentiel, et génie des jeunes Algériens, dans tous les domaines, est passé d'une valeur stable et exploitable, à une denrée exportable. C'est ainsi que l'exode massif est devenu l'ultime alternative pour des milliers de jeunes et moins jeunes. Nul ne sait si l'herbe est plus verte ailleurs, mais ce qui était sûr pour ces jeunes, c'est qu'ils ne pouvaient s'épanouir dans leurs pays, et contribuer à son essor.
Désormais, par le truchement de la nouvelle Constitution, la vision des pouvoirs publics, s'élargit et prend conscience de l'importance de cet atout incontournable, notamment dans la construction de la nouvelle Algérie. Les prémices d'un rajeunissement des institutions de l'Etat commence à prendre forme, par la présence de jeunes fonctionnaires à des postes de haute responsabilité, et renseigne sur la volonté de l'Etat à regagner la confiance des plus jeunes, dans le but de les mobiliser dans l'édification d'un Etat de droit. Cela dit, il reste beaucoup à faire, dans la mesure où leur présence dans les sphères de décision, et dans la vie politique, pourrait être le début d'une forme de réconciliation avec leurs pays. À cet effet, le même article de la Constitution, revient sur cet aspect en précisant que «l'Etat encourage la jeunesse dans la participation à la vie politique».
Une précision de taille, du fait qu'il était de notoriété publique, que l'itinéraire et l'aboutissement d'un jeune politicien dépendaient étroitement des parrainages et des assurances de ses aînés. Une main basse et un ordre établi, soutenu à bras-le-corps, par des lois faites à la mesure des alliances et des allégeances impénétrables des hautes sphères politiques. De toute vraisemblance, l'ère de la dictature et de l'autoritarisme semblent choir dans leur propre folie meurtrière, dans une Algérie qui s'apprête à négocier l'un des virages les plus importants de son histoire, et où la jeunesse aura désormais un rôle plus que déterminant à jouer.

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