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AGHBALOU (BOUIRA)

La mairie inaccessible

Depuis maintenant quatre jours, l'APC d'Aghbalou est fermée par des citoyens mécontents de voir la situation de leur localité se dégrader de jour en jour. La revendication essentielle qui aura poussé les habitants à cette action est sociale et touche aux conditions quotidiennes de vie. Les protestataires demandent un réseau d'assainissement et une route aux normes, sur une distance de 7 km. Ce qui accentue la grogne des manifestants reste, comme ils le disent, le mépris des responsables qui, à ce jour, n'ont pas daigné bouger et rendre visite à la commune. «Ni le chef de daïra ni le wali n'ont voulu venir voir de visu nos souffrances. C'est vrai que notre localité n'est pas sur la RN ou l'autoroute où l'impact d'un blocage est plus performant», nous confie un citoyen de la région.
Le chef-lieu d'une commune est habitée par plus de 24 000 habitants. La circonscription compte plus de 53 localités éparpillées et accrochées au flanc du Djurdjura. La commune et ses occupants ont la réputation d'être des frondeurs. Cette caractéristique de ses habitants n'est en fait qu'une continuité, puisque tout au long de la révolution, Takerboust n'a jamais abdiqué face à la présence coloniale. Les chouhada se comptent par centaines dans cette région qui est en bordure des wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Ce passé glorieux ne semble pas avoir joué en faveur de ses auteurs dans la distribution des richesses du pays, même si ces deux dernières années, plusieurs projets d'utilité publique ont été retenus. Pour l'honnête intellectuel, il faut reconnaître que l'Etat a tenté de résoudre quelques problèmes.
Lors d'une visite, l'actuel wali de Bouira, en juin dernier, avait été accueilli par une foule qui lui offrira une bouteille d'eau de couleur ocre et sale. «Voilà ce que nous buvons monsieur le wali», dira le représentant du groupe. «Nous sommes alimentés depuis l'indépendance à partir de la source Anser Aberkane.
à chaque intempérie l'eau devient boueuse et impropre. Nous demandons à être alimentés à partir des barrages de la wilaya comme le reste des communes de Bouira», réclameront les différents intervenants. Même si la crise a été grandement atténuée, il reste plusieurs points parmi les 53 villages qui composent la commune à souffrir du manque d'eau et le recours aux sources naturelles qui quelquefois sont un danger pour les consommateurs.
Même quand le liquide est disponible, la vétusté des réseaux vient perturber la distribution. L'autre grande préoccupation soulevée par la population est le CET domicilié à Selloum, un village de la commune. Les travaux de réalisation ont été différés pour cause de gel depuis 2016. «Les 14 milliards ne sont pas partis, le projet fait partie des priorités touchées par la décision gouvernementale de lever le gel», nous a affirmé un responsable.
Parmi les priorités retenues dans les divers programmes de wilaya, communaux ou sectoriels, il est cité la généralisation de l'opération de raccordement aux réseaux d'assainissement pour l'ensemble des foyers de la localité. Pour le gaz, 11 localités sur les 53 seront pourvus de cette énergie depuis 2017.
Les 42 autres localités sont retenues dans le programme pour les premiers trimestres 2018 et 2019, selon la SDC. Concernant la route qui faisait l'objet d'une opposition, on a appris que l'enveloppe de 5 milliards nécessaires sera affectée très prochainement au projet qui permettra aux habitants de la région d'opérer leur désenclavement. Les citoyens et les jeunes surtout se plaignent du manque d'infrastructures sportives.
La commune natale de feu Slimane Amirat attend ce changement, longtemps mis en exergue, mais qui tarde à se réaliser. 

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