{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le confinement prolongé jusqu’au 31 mai

La rançon de l’indiscipline !

Le non-respect des gestes barrières, de la distanciation physique… qui se sont accentués depuis le début du Ramadhan ont fait exploser le nombre de contaminés.

Le relâchement est net. Les chiffres l'attestent. Le nombre de contaminés, qui était de 3 127 le premier jour du Ramadhan, le 24 avril, est passé à 5 891 le 11 mai, soit une augmentation de 2 764 cas en l'espace de 18 jours, alors que le nombre de décès est passé de 415 à 507 durant la même période, enregistrant une progression de 92 cas en moins de trois semaines. Le verdict est tombé hier. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a annoncé, hier, à partir d'Oran que le confinement sera prolongé de 15 jours, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Cette décision est prise «après consultation du président de la République, dans le cadre des dispositions de lutte contre la pandémie du coronavirus», a indiqué Abdelaziz Djerad sur les ondes de la radio de la capitale de l'Ouest, à l'occasion d'une visite dans cette wilaya. C'est certainement la rançon de l'indiscipline qui a prévalu dans la prise de cette décision qui, au demeurant, s'imposait de facto. Le non-respect des gestes barrières, de la distanciation physique... qui se sont accentués depuis le début du Ramadhan ont fait exploser le nombre de contaminés. Les bilans quotidiens annoncés par le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, Djamel Fourar, ont tous affiché trois chiffres, atteignant le record de 200 durant ce mois sacré. Certaines wilayas, qui étaient plus ou moins épargnées, font désormais partie du peloton des régions qui enregistrent le plus de cas de contamination. Constantine, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Aïn Defla, Tlemcen en font partie alors que Blida, foyer de la pandémie, qui faisait l'objet d'un déconfinement total avant le début du mois du Ramadhan et Alger, caracolent en tête pratiquement au coude-à-coude de ce macabre décompte journalier. Les premiers signes de négligences, du fléchissement notoire des mesures barrières, sont apparus au lendemain des mesures prises en faveur de la reprise de certaines activités commerciales, décidées par le gouvernement. Une instruction avait été adressée aux départements ministériels concernés ainsi qu'aux walis pour l'élargissement des secteurs d'activités et l'ouverture des commerces «à l'effet de réduire l'impact économique et social de la crise sanitaire, induite par l'épidémie de coronavirus», indiquait un communiqué des services du Premier ministère. Les petits commerces et les professions libérales pouvaient pousser un ouf de soulagement. Les coiffeurs, les taxieurs, les magasins d'habillement et de chaussures... les fabricants de gâteaux et de confiseries, kalb ellouz et zlabia notamment, pouvaient activer à nouveau. Cette reprise salutaire pour leurs secteurs était cependant strictement conditionnée par des mesures de prévention sanitaire à respecter avec rigueur. Elles consistaient notamment, à ne pas recevoir plus de trois personnes dans un magasin, les coiffeurs étaient dans l'obligation de désinfecter leur salon et leurs outils de travail. Force est de constater que ce fut l'anarchie. Les magasins se sont retrouvés bondés de monde, avec une ruée sur les traditionnels kalb ellouz et zlabia, incontournables durant les veillées du mois sacré, entraînant dans leur sillage la transgression des heures de confinement. La sentence est tombée. Les magasins baissent à nouveau leurs rideaux et le confinement étalé jusqu'à la fin du mois. Sa transgression pourrait provoquer un tour de vis.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré