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Elle a débuté avec un juteux contrat avec les œuvres universitaires

La saga Tahkout

Le marché de l’Onou a constitué la principale rampe de lancement pour l’homme d’affaires.

L’histoire de l’entreprise de transport de Mahieddine Tahkout est assez particulière, pourrait-on dire. Il a réussi à constituer la plus importante flotte de bus du pays qu’il a mis au service de l’Office national des œuvres universitaires, dans le cadre, bien entendu, d’un marché public qui lui a ouvert grandes les portes d’une véritable mine d’or. Décrochant une convention avec la direction générale de l’Onou, à l’échelle de tout le pays, le transporteur s’était assuré une clientèle fixe et à l’année, de l’ordre du million de voyageurs. Une population qui progresse, d’ailleurs d’année en année et les lignes qu’il dessert se multiplient au fur et à mesure des réalisations de centres et de résidences universitaires. Un jackpot qui permet à l’homme d’affaires de connaître une fulgurante ascension dans le «hit parade» des fortunes du pays, ainsi que le club très fermé de la «clientèle du pouvoir».
Les rumeurs les plus folles circulaient à son endroit. On le disait proche des puissants du moment et même contribuant à la décision économique. Les attaques dont il faisait l’objet s’adossaient à la grande facilité avec laquelle il a obtenu l’un des marchés les plus juteux, à un moment où l’argent public se faisait rare.
La vindicte populaire se justifiait, aux yeux de ses détracteurs, parce qu’il a «chipé» la poule aux œufs d’or à un opérateur public, l’Etusa (Entreprise des transports urbains et suburbains d’Alger ), pour la capitale et aux autres régies de transports à l’intérieur du pays. Il va sans dire que le gros morceau des transports universitaires se trouvait et se trouve toujours à Alger. Si les autorités universitaires se défendaient d’avoir mal fait en confiant le transport des étudiants à Tahkout, la vox populi et une partie du pouvoir ne l’entendaient pas de la même oreille.
C’est ainsi qu’après quelques années d’exercice, le monopole de Tahkout est brisé à Alger. A l’occasion d’un renouvellement de la convention, l’homme perd une partie du gâteau que l’administration universitaire confiera à l’Etusa. Les deux opérateurs se sont partagé le marché, jusqu’au jour où les Algérois découvrent, ahuris, des bus doublement estampillés, Tahkout et Etusa, dans les circuits des transports urbains de la capitale.
L’explication est toute simple : ne pouvant pas répondre, avec sa propre flotte, à son ambitieux plan de développement, l’Etusa s’est vue dans l’obligation d’affréter des bus du privé, en attendant d’en acquérir de nouveaux. Le transporteur public avait été équipé de bus sortis de l’usine Mercedes de Tiaret, mais cela semblait trop insuffisant pour desservir tous les quartiers de la capitale.
Il va sans dire, là aussi, que cet affrètement résulte certainement d’une convention entre les deux parties. La valeur de la transaction entre Tahkout et l’Etusa n’a pas été rendue publique, mais à voir le nombre de bus de Tahkout circulant dans les rues d’Alger et sa proche banlieue, l’on peut avancer, sans trop de risque de se tromper, que le transport privé a réussi à éponger une partie du manque à gagner, suite à la perte du monopole dans le transport universitaire.
Par le truchement de prestations de service, l’entreprise Tahkout s’est imposée au fil des années comme un opérateur de premier plan dans le domaine du transport universitaire et urbain à Alger et dans d’autres wilayas du pays. Il est entendu que le marché de l’Onou a constitué la principale rampe de lancement pour l’homme d’affaires qui s’est diversifié en s’improvisant concessionnaire multimarque, avant de se lancer dans l’assemblage automobile.

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