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A quelques jours du 22 février

La scène politique toujours fragile

Le Hirak bouclera une année de protestation pacifique, dans quelques jours.

Qualifié de « béni », par le président de la République, lors de son premier discours, et évoqué, hier, par le Premier ministre lors de la présentation du plan d’action du gouvernent devant l’APN, comme un immense accomplissement de la démocratie, le Hirak bouclera une année de protestation pacifique, dans quelques jours. Actant ainsi, un fait inédit dans l’histoire des révoltes populaires, qui aura durant des mois, donné une image nouvelle à l’Algérie, à travers une multitude d’événements et de rebondissements, aussi importants qu’irréversibles. Mais également, à travers, une révélation qui a ébloui le monde entier, celle de la maturité, de la prise de conscience, et la détermination du peuple algérien à prendre son destin en main. Bien qu’aux yeux des observateurs, il est indéniable, que pour avancer vers un dénouement positif et durable de la situation, il y a lieu de valoriser les énormes acquis réalisés par le Hirak, le peuple, et l’institution militaire, notamment celui d’avoir préservé la souveraineté de l’Etat.
Cela étant, enchevêtrée entre une volonté indéniable du président de la République et son équipe gouvernementale à acter les prémices du changement tant réclamé par le peuple et l’inébranlable résistance de la contestation populaire qui continue à remettre en cause la légitimité des résultats de l’élection présidentielle, la scène politique entre dans une phase de haute fragilité. Du fait que d’une part, les orientations et les mesures prises par le président de la République depuis son investiture, rejoignent inlassablement les grandes lignes tracées dans son programme électoral et se conformément, bien que progressivement, aux promesses faites aux Algériens. Et pour cause, entre les consultations pour la révision de la Constitution, et le dialogue national, avec les différentes formations politiques, la société civile, les associations, et les médias, les actions du président de la République, se renforcent par l’aboutissement à l’établissement d’un plan d’action qui comporte des réformes sur tous les plans.
Dans ses grandes lignes, ce sont les grands chantiers laissés en jachère par l’ancien régime, qui font l’ordre du jour. De la révision de la Constitution, à la réforme fiscale, en passant par la délégation des pouvoirs de nomination, la relance économique, l’amélioration du pouvoir d’achat, l’indépendance de la justice et l’investissement dans le potentiel de la jeunesse, le gouvernement œuvre à passer tous les dossiers au crible, en vue de dégager la transparence promise dans l’exercice de la gouvernance.
D’autre part, la contestation populaire a repris de l’ampleur, et d’agressivité envers le pouvoir en place, exprimant avec force son impatience de voir, de ressentir dans l’âpreté de leur quotidien, les premiers effets d’une gouvernance nouvelle, basée présentement sur la réhabilitation de la confiance entre le citoyen et le pouvoir. Reprochant à la nouvelle équipe gouvernementale une similitude et une latence dans le discours et dans l’acte, qui a longtemps nourri le désespoir des Algériens, à coups d’annonces et de promesses qui n’ont jamais vu le chemin de la concrétisation, et qui n’ont fait qu’attiser le feu de l’impatience et de l’injustice, à l’origine de la contestation.
Situation que les observateurs expliquent, tout simplement, par la présence des mêmes arguments et mêmes problèmes à régler. Un héritage lourd à porter pour le nouveau gouvernement, qui tente inlassablement, de faire montre d’une nouvelle disposition à aborder ces chantiers.
C’est donc, sur cette corde raide, et dans la tempête que se tiendront les prochains événements qui marqueront l’avenir de l’Algérie, subtilement confiné entre, les efforts du gouvernement à marquer concrètement l’émergence d’une nouvelle République et la détermination de la contestation populaire, qui campe sur ses positions et ne jure que par la satisfaction de ses revendications, jusqu’à la dernière, en l’occurrence, l’épineux problème de la libération des détenus d’opinion. 

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