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Le FLN, le RND, l’Ugta et le FCE ne sont plus les acteurs clés de la présidentielle

La singularité d’un scrutin

L’ancienne alliance présidentielle qui a toujours été la première à battre le tambour de la guerre électorale ne sera pas de la fête. Une premiere depuis ces 20 dernières années.

L’élection présidentielle du 12 décembre prochain est, sans conteste, l’évènement phare de l’année en cours. Une date a été fixée pour ce scrutin et la machine a été mise en branle pour atteindre l’objectif visé. Cependant, le prochain rendez-vous électoral ne ressemblera en rien à ses précédents. Quels sont les candidats qui seront retenus pour le 12 décembre prochain ? Quel sera leur programme et surtout comment va se dérouler la campagne électorale ?. Et c’est justement sur ce dernier point que se fonde toute la différence ! Que ce soit à l’époque du parti unique ou même après l’ouverture démocratique de 88, les présidents algériens ont toujours été des présidents de «consensus». Le postulant au palais d’El Mouradia se soumet certes, à la sanction de l’urne, mais a toujours été porté à bout de bras par des partis politiques, des organisations de masse, des associations économiques et même des institutions officielles. Qui ne se sait pas que de tout temps et depuis une vingtaine d’années, les partis comme le FLN, le RND ou encore TAJ et le MPA sans oublier l’Ugta, le Forum des chefs d’entreprises ou encore les organisations satellites comme l’Union des femmes, celle des paysans, des moudjahidine, des enfants de chouhada et même les zaouïas appellent, bien avant l’heure, au soutien d’un postulant et mènent par la suite sa campagne électorale. Même le Parlement avait exprimé son soutien pour un nouveau mandat pour le président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Pour le scrutin du 12 décembre prochain, ce ne sera point le cas. Le 22 février est passé par là et rien ne sera plus comme avant. L’ancienne alliance présidentielle qui a toujours été la première à battre le tambour de la guerre électorale ne sera, cette fois-ci, pas de la fête et personne ne dansera sur ses tam-tam. Ni même le FCE, encore moins l’Ugta et l’ONM. C’était ces organisations qui s’échinaient à remplir les meetings du «candidat du consensus», à animer les plateaux des chaînes de télévision et à organiser les festivités en faveur de l’élu. Aujourd’hui, la Centrale syndicale qui a un nouveau patron à sa tête, a décidé de tourner la page de son soutien inconditionnel au candidat du pouvoir et de rester à égale distance de tous les postulants « qui sont tous des Algériens », comme l’a déclaré Salim Labatcha, le successeur de Madjid Sidi Saïd. Ce dernier a ajouté que «les travailleurs choisiront leur président en toute liberté, la direction de l’Ugta ne soutiendra personne, tous les candidats sont des Algériens, celui qui sortira des urnes nous lui dirons «bienvenue et nous travaillerons avec lui ». L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a, elle aussi, appelé, dans un communiqué, les participants au Hirak à plébisciter la personne qu’ils jugent apte à répondre à leurs aspirations, soulignant l’importance de « réunir les conditions favorisant une participation nationale constructive » à la prochaine échéance présidentielle. La position du FCE a également changé de 180 degrés. Son nouveau patron a annoncé «notre organisation est apolitique, il n’y aura aucune prise de position officielle en son nom, vis-à-vis de l’élection présidentielle, et elle ne soutient aucun candidat ». Mohamed Sami Agli qui a remplacé Ali Haddad, en prison depuis des mois, a décidé donc de faire retrouver à l’organisation patronale sa réelle vocation et de l’éloigner de la sphère du pouvoir. Du côté des partis politiques, notamment l’ex- alliance présidentielle, que reste-t-il ? De TAJ et du MPA, il n’y a plus aucune nouvelle. Au FLN, à chaque jour suffit sa peine. Le vieux parti, au cœur d’une terrible tornade interne, avec à sa tête un SG intérimaire, n’a pas de candidat et n’en soutient aucun. Mais dans le langage du FLN, il faut plutôt dire que le parti « préfère encore temporiser concernant sa position à l’égard de l’élection présidentielle».
Une situation inédite au sein du parti du pouvoir qui semble perdu face à une boussole qui tarde à lui montrer la direction à suivre. Au RND, les choses ont été tranchées avec la candidature de son nouveau patron, Azzedine Mihoubi, mais ce sera là une première expérience pour ce parti, habitué juste à soutenir le candidat du sérail. A bien voir, la prochaine présidentielle est le signe incontestable des temps qui ont bien changé en Algérie. 

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