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L’APOCE tire la sonnette d’alarme

«La situation économique est inquiétante»

Il a dressé, hier, un tableau noir sur le développement de l’économie nationale.

Les derniers évènements ayant émaillé l’Algérie n’ont pas été sans contrecoups sur le développement économique. Faisant le bilan de cette situation spéciale, le président de l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur (Apoce), Mustapha Zebdi, a dressé, hier, un tableau noir sur le développement de l’économie nationale. «Cette situation est on ne peut plus préoccupante, la sonnette d’alarme est déjà tirée», a-t-il soutenu lors de son intervention au forum du journal El Moudjahid. «Une récession sérieuse de l’économie algérienne a été constatée sur le terrain», a indiqué ce dernier pour entamer son argumentaire. Il a de ce fait, signalé que les données collectées en temps réel sur le marché national ne sont guère «satisfaisantes». Pis encore, elles donnent lieu aux pires scénarios qui puissent exister dans ce domaine-là. Mustapha Zebdi souligne encore sur un ton alarmiste que la réalité économique que vit le citoyen est «amère» et doit être prise en considération. Il y a lieu de signaler que «toutes les filières relevant de tous les secteurs sont touchées par une crise sans précédent», ajoute-t-il. Pour appuyer la crédibilité de ses propos, l’intervenant a fait savoir que son organisation a récemment effectué un sondage dont le but était de déterminer si les consommateurs ont remarqué une diminution des transactions commerciales de consommation (produits alimentaires, voyages, tourisme, services...). Il en est ressorti que sur quelque 8 500 votants, 81 % ont affirmé oui, une récession a été ressentie, a annoncé le président de l’Apoce. Celui-ci fera remarquer que cette crise est apparente, dans la mesure où aucun secteur n’est épargné. «Il y a eu un recul dans la consommation des médicaments, dans l’achat des produits alimentaires…» En rappelant au passage que des dizaines d’usines sont à l’arrêt. Dans ce sillage, il mettra en évidence le fait que cette situation est en train de générer des centaines de potentiels chômeurs, sachant que des emplois sont menacés, sans parler des travailleurs qui ont déjà perdu leurs postes. Dans son exposé, Mustapha Zebdi impute cette crise à deux facteurs principaux. En premier lieu, il pointe du doigt l’instabilité politique qui fait que l’économie marche au ralenti. «Cela a peut-être incité, de façon inconsciente le citoyen à consommer moins», dira-t-il. Pour la seconde cause, il évoquera l’érosion du pouvoir d’achat des Algériens. Ces deux causes ont, selon lui, accentué le ralentissement de la dynamique économique. Ce qui à son tour, a induit le fléchissement de la courbe de consommation. Se projetant dans un futur très proche, Mustapha Zebdi a exprimé ses craintes quant à l’évolution des choses. Il en appelle par conséquent, aux «politiques, acteurs de la société civile à trouver une solution rapide à cette crise politique». Présent lui aussi lors du forum, Hadj Tahar Boulenouar président de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca) a rejoint les propos de Mustapha Zebdi sur le bilan de la situation économique, en faisant ressortir le recul manifeste de l’activité commerciale. Il a indiqué que plusieurs marchés de gros (Hamiz, Elma, Sétif…) ont enregistré un repli de leurs activités estimé de 30 % à 40 %. «Cette diminution considérable s’est par conséquent répercuté sur les marchés de détail. Il relèvera toutefois, que les produits non périssables, les stocks recouvriront les besoins, du moins jusqu’à la fin 2019. En revanche, Tahar Boulenouar explique être sceptique quant à la satisfaction de la demande sur le long terme, si la situation perdure. Le président de l’Anca pointera également du doigt l’instabilité politique qui prévaut dans le pays. Cette conjoncture, explique-t-il, jouera en défaveur de l’Algérie dans sa politique adoptée pour attirer les investisseurs étrangers. Hadj Tahar Boulenouar considère que la seule issue possible serait «un retour à la stabilité dans les plus brefs délais».

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