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6 mois plus tard... Ils représentent aujourd’hui la locomotive du Hirak

La touche revigorante des étudiants

26 semaines après l’amorce du Hirak, ils sont toujours là, infatigables, audacieux et déterminés à étancher la soif de liberté de tout un peuple !

C’est au cœur d’une mobilisation nationale inédite que l’extraordinaire dynamique estudiantine a germé. Au fil des semaines, l’appétit des étudiants pour un profond changement de gouvernance s’est fait chaque jour, encore plus vorace. 26 semaines après l’amorce du Hirak, ils sont toujours là, infatigables, audacieux et déterminés à étancher la soif de liberté de tout un peuple ! Plus encore, ces derniers, se sont constitués en tant que force motrice de tout le mouvement citoyen.
On peut même dire qu’ils ont réussi à booster de façon magistrale le Hirak et la conscience collective, surtout à certains moments où la mobilisation a été caractérisée par une certaine « mollesse », laquelle toutefois n’a en rien annihilé la détermination de la population. Les étudiants se sont ainsi, distingués par une incroyable faculté de réflexion politique qui leur a permis jusque-là, de composer avec tous les faits ayant intervenu sur la scène sociale, de manière pondérée et pacifique. C’est avec sang-froid que les jeunes manifestants répondaient chaque mardi aux tenants du pouvoir en place, et ce, même quand plusieurs d’entre eux ont fait l’objet d’une agressive répression. Quoi qu’il arrive, le même mot d’ordre reste, du début jusqu’à la fin, le «pacifisme»… La solidarité dont font preuve les étudiants a eu un impact étendu et marquant sur l’évolution du Hirak. Leur volonté grandissante liée à la satisfaction des revendications déclinées par la masse a «déteint» si l’on peut dire, sur le reste de la population. Si l’on remontait à six mois en arrière, jamais un tel scénario n’aurait pu être imaginé.
Des étudiants devenant la cheville ouvrière d’une large contestation citoyenne ! Cela était impensable. En effet, ces dernières années, très peu d’initiatives ont été prises par les étudiants en matière de décision pouvant changer une quelconque donne politique ou sociale. Et ce, même à un degré moindre, d’ailleurs, la même léthargie a été constatée au niveau de la majorité des universités du pays, dont la gestion est défaillante à tous les niveaux. Surtout qu’historiquement parlant, dans pratiquement tous les grands soulèvements populaires, les étudiants se plaçaient généralement aux premiers rangs de la lutte, et donnaient le ton de la contestation.
Cependant, on ne peut incriminer les étudiants algériens pour cela, car il faut signaler que dans un contexte politico-social délicat et accaparé par des figures bien connues, la parole a longtemps été confisquée aux jeunes. Le champ d’action de ces derniers était de ce fait, très limité.
Si le Hirak a permis de montrer la meilleure facette du peuple algérien, qui a surpris tant par son pacifisme et sa ténacité, il a aussi fait jaillir cette force qui émane de nos jeunes, ces jeunes qualifiés à tort, d’apolitiques, ou pis encore, de «génération perdue». De fil en aiguille, ils se sont imposés comme la clé du changement. Les rassemblements initiés par les étudiants chaque mardi se sont révélés être de véritables démonstrations de force. Ni les vacances ni la hausse record des températures ni la répression ne les ont fait reculer. Les deux derniers mardis, la mobilisation des étudiants a marqué un renforcement et la mobilisation est revigorée et ce n’est que le début…
A ce stade, la dynamique lancée par les étudiants depuis six mois, est en passe de mûrir et de passer à une nouvelle étape. A ce titre, le mouvement estudiantin envisage de se structurer en sorte d’être plus efficace dans les actions à entreprendre sur le terrain. Des rencontres-débats sont par ailleurs organisées de manière permanente, afin d’être sûr d’être toujours sur la même longueur d’onde et éviter le cafouillage. A ce rythme, la rentrée s’annonce agitée et nous promet des évolutions d’ordre majeur. 

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