{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Trump annonce une réduction de la production de 10 millions de b/j

Le baril «frémit»

Les cours de l’or noir ont bondi de plus de 10 dollars en deux séances, jeudi et vendredi. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s’échangeait hier à près de 34 dollars.

Les prix du pétrole font un bond extraordinaire ! Les deux barils ont enregistré la plus forte hausse de leur histoire sur une séance : 21% pour le Brent de la mer du Nord et 25 % pour le brut léger américain. Ils avaient même fait deux bonds respectifs de près de 50% et 35%. La raison ? Il a suffi d’un tweet du président américain annonçant une réduction de la production de 10 millions de barils par jour. Le locataire de la Maison-Blanche a évoqué un accord imminent entre l’Arabie saoudite et la Russie. « Je viens de parler à mon ami MBS (Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite), qui a parlé avec le président Poutine de Russie, et je m’attends et j’espère qu’ils réduiront d’environ 10 millions de barils, et peut-être beaucoup plus… », a fait savoir le successeur de Barack Obama dans un premier message. « J’espère et je m’attends à ce qu’ils réduisent d’environ 10 millions de barils de pétrole, et peut-être nettement plus jusqu’à 15 millions de barils. Ce serait une excellente nouvelle pour tout le secteur pétrolier et gazier », a-t-il indiqué dans un second tweet. L’Arabie saoudite a aussitôt réagi en appelant à une réunion « urgente » de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres pays, dont la Russie, afin de parvenir à un « accord équitable qui rétablira l’équilibre des marchés pétroliers», a annoncé l’agence officielle saoudienne SPA. La Russie a, de son côté, démenti tout contact avec les autorités saoudiennes. « Non, il n’y a pas eu de (telle) conversation », a déclaré à l’agence Interfax le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, ajoutant que « non, pour le moment, aucun entretien n’était prévu » entre le président russe Vladimir Poutine et Mohammed ben Salmane. Cette intervention spectaculaire du président américain a fait réagir les experts. Qu’en pensent-ils ? « Ça serait bien sûr un évènement important, même dans un contexte de surproduction massive de 25 millions de barils par jour qui arrivent sur le marché en ce moment », a estimé Magnus Nysveen, chef analyste de la société de conseil spécialisée Rystad Energy, cité par Bloomberg. « Cela semble trop beau pour être vrai », a-t-il souligné. D’autres considèrent qu’un tel accord est réalisable. « Il semble finalement y avoir un consensus sur la nécessité d’une action coordonnée face à une surproduction extraordinaire (...) mais il faudra sans doute des signes tangibles de progrès assez rapidement, si l’on veut éviter de tester les récents plus bas », a déclaré Callum Macpherson, analyste en matières premières chez Investec. Rappelons que les prix du pétrole ont plongé après que la Russie a refusé de répondre favorablement, lors d’un sommet qui s’est tenu le 6 mars à Vienne, en Autriche, à la proposition saoudienne de réduire la production de l’alliance Opep-non Opep au sein de laquelle ces deux poids lourds du marché pétrolier mondial jouent un rôle majeur. En guise de riposte, le Royaume wahhabite a décidé d’augmenter sa production à 12 millions de barils par jour et de brader son pétrole sur les marchés étrangers à des prix qui défilent toute concurrence depuis au moins 20 ans, en offrant des remises inédites à l’Europe, à l’Extrême-Orient et aux États-Unis. Les prix du Brent, référence du pétrole algérien ont perdu plus de 40 dollars en l’espace de trois mois. Les deux pays finiront-ils par recoller les morceaux des pots qu’ils ont cassés ? C’est ce qu’indiquent, en tous les cas, les tweets du président américain. L’Arabie saoudite serait déjà à la manœuvre. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires de l’alliance Opep+ discuteraient d’un projet de réduction de la production de 10 millions de barils par jour. Le marché y croit. Les cours de l’or noir ont bondi de plus de 10 dollars en deux séances, jeudi et vendredi. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s’échangeait hier à près de 34 dollars.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours