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Son taux de remplissage est de 100%

Le barrage de ouaguenoun inutilisé

Il ne subsiste plus que quelques agriculteurs reconvertis en éleveurs par la force des choses.

Construit en 1967, le barrage de la daïra de Ouaguenoun est aujourd’hui, près de la fin de la saison estivale, resté inutilisé. Son taux de remplissage jusqu’à hier est de 100%. Paradoxale, mais la réalité est ainsi faite. Le barrage ne sert plus à rien. L’agriculture à laquelle il était destiné a décliné, il y a plusieurs décennies. Dans les plaines, aux alentours, il ne reste plus que quelques éleveurs qui n’utilisent la terre que pour le fourrage. En effet, le barrage de Djebla a été réalisé dans le cadre de la révolution agraire lancée dans les années soixante. En ces temps-là, l’activité était florissante dans la région qui s’étend jusqu’à Makouda à l’ouest et Timizart à l’est. Les populations locales avaient toutes versé dans l’activité agricole. Les cultures maraîchères et les cultures céréalières étaient les plus pratiquées dans les plaines des Aït Ouaguenoun. Dans les années soixante-dix, le barrage était fonctionnel à son maximum.
Mais hélas, l’activité agricole a vite connu son déclin. L’agriculture florissante a périclité et les champs laissés en jachère. A présent, il ne subsiste plus que quelques agriculteurs reconvertis en éleveurs par la force des choses. Ayant vécu exclusivement de l’agriculture, il leur était impossible de changer d’activité à l’instar de beaucoup d’autres qui ont transféré leurs fonds vers l’activité commerciale. C’est pourquoi, au lieu de travailler la terre, ils sont devenus éleveurs de bovins. Ils n’utilisent donc le barrage que pour les besoins des bêtes. Un taux insignifiant vu les capacités de la retenue. D’autres plus loin sont retournés à l’agriculture de montagne avec leurs oliveraies qui n’ont pas du tout besoin d’eau. Ainsi, le barrage de Djebla s’est retrouve dans une situation d’inutilité durant plusieurs décennies avec comme conséquence première, l’envasement. En effet, aujourd’hui, l’importance de l’envasement est tel que les services concernés n’arrivent plus à l’en sortir. Un projet dans ce sens a été initié, mais vite abandonné vu l’immensité voire le coût des travaux. En l’état actuel des choses, il n’est plus utilisé ni pour l’irrigation ni pour les besoins en eau potable. C’est un barrage inutile que l’Etat a construit à coups de milliards. Même l’agriculture n’arrive plus à se redéployer comme jadis faute de politique agricole consistante et réfléchie.
Ce barrage n’est qu’un exemple de l’absence d’une vraie politique agricole dans la wilaya de Tizi Ouzou. Selon certains experts, la wilaya doit chercher sa vocation avant la renaissance de l’activité agricole. Ce qui n’est pas le cas à présent. Aujourd’hui, les pouvoirs publics partent dans tous les sens sans penser à donner à la wilaya une vocation. L’arboriculture est toutefois l’activité préconisée par de nombreux experts vu les capacités de la wilaya en matière de pluviométrie. De nombreuses variétés d’arbres fruitiers poussent en abondance dans les montagnes. Cultivés dans un cadre organisé, cela pourrait donner à la wilaya une vocation à part entière. C’est d’ailleurs le créneau qui cadre le mieux avec l’activité touristique.

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