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10 nouvelles wilayas et 44 wilayas déléguées

Le «cadeau» de Bensalah au prochain président

On peut d’ores et déjà s’interroger sur le financement de ce nouveau découpage. Il n’est pas prévu dans la loi de finances 2020.

Le Conseil des ministres a avalisé, hier, la création de 10 wilayas et 44 wilayas déléguées. Il convient de préciser que l’ensemble des nouvelles wilayas a été créé dans le sud du pays. Bordj Badji Mokhtar, In Salah, In Guezzam, El Meghaïer, Touggourt, Beni Abbès, Timimoun, Menaà et Ouled Djellal, changeront donc de statut et seront désormais des wilayas à part entière.Le projet était dans les cartons des gouvernements précédents durant des années. C’est dire que l’augmentation du nombre de wilayas, est l’une des plus anciennes revendications des populations des Hauts-Plateaux du Grand Sud. L’on se souvient que dans la foulée d’octobre 1988, beaucoup de citoyens ont exprimé leur refus d’être si éloignés des centres de décisions régionales.
Les plaintes étaient restées sans échos, jusqu’à ces dernières années où quelques wilayas déléguées avaient été créées dans le Grand Sud et les Hauts-Plateaux. Mais tout le monde, l’Exécutif en premier, reconnaissait déjà à l’époque, que l’effort fourni en matière de découpage, était loin de répondre efficacement aux besoins des Algériens des régions isolées. Il faut dire que la principale entrave à la concrétisation d’un «ambitieux» découpage était principalement lié aux ressources humaines et financières, dont manquait le pays. En effet, transformer une daïra en wilaya suppose de nouveaux recrutements, un nouveau budget, de nouvelles infrastructures à mettre en place. Bref, c’est toute une organisation assez complexe, mais nécessaire pour donner toutes ces chances à une nouvelle wilaya. En multipliant cette organisation par 10, le gouvernement Bedoui vient de lancer un grand défi à la prochaine équipe. Un véritable chantier gouvernemental qu’il sera difficile de mener à terme, même si dans les programmes des candidats, le nouveau découpage y est bel et bien inscrit.
Il est clair que la mise en place de cette dizaine de wilayas et des 44 nouvelles wilayas déléguées obligera le gouvernement à une gymnastique financière et en matière de ressources humaines, aussi importante que celle de 1984, lorsque le pays est passé de 31 à 48 wilayas, mais avec, cette fois, le handicap d’une situation économique désavantageuse. Après la décision du Conseil des ministres, l’Algérie aura désormais 58 wilayas et plus d’une cinquantaine de wilayas déléguées.
On peut d’ores et déjà s’interroger sur le financement de ce nouveau découpage. Il n’est pas prévu dans la loi de finances 2020. Comment donc budgétiser cette gigantesque opération qui prendra plusieurs années avant d’aboutir ? Le prochain Exécutif devra faire face à l’empressement des citoyens des régions concernées qui voudront voir sur le terrain la concrétisation de la décision du Conseil des ministres. Il serait intéressant de connaître la position des candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain vis-à-vis de cette décision, dont le vainqueur héritera certainement des conséquences.

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