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100 Mds DA injectés dans les communes dès le mois de mai

Le cadeau du président

Un beau pactole pour les régions défavorisées, mais qu’est-ce qui garantit qu’il n’aura pas le même sort que ceux qui l’ont précédé ?

Une bouffée d'oxygène pour les régions enclavées! Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, hier, qu'elles bénéficieront d'une enveloppe complémentaire de 100 milliards de dinars.
«100 milliards de dinars seront injectés dans les communes au mois d'avril ou mai», a-t-il annoncé lors de l'ouverture de la rencontre gouvernement-walis. Cette enveloppe sera destinée aux communes pauvres afin d'améliorer le quotidien de leurs habitants. Une belle somme qui sera répartie de façon équitable entre les APC les plus «fragiles». C'est dans ce sens que le chef de l'État avait instruit, la semaine dernière, les walis de recenser ce qu'il appelle les «zones d'ombre». C'est-à-dire les régions où vivent les citoyens défavorisés. C'est à partir de là que l'argent sera distribué afin d'aider ces petites villes à rattraper le retard accumulé. Car de l'aveu même du chef de l'État, des citoyens vivent «à l'époque d'avant 1962». Une terrible confession qui dénote de l'importance de cette annonce. Surtout que ce «cadeau» du président a pour objectif de concrétiser l'une des promesses phares de sa campagne, à savoir un développement équitable pour toutes les wilayas du pays.
On ne peut espérer un tel rêve si des régions ont plus de cinquante ans de retard sur d'autres. Ce «pactole» est donc là pour réduire le fossé qui sépare les citoyens du même pays... Cela devrait être suivi par un plan national pour lutter contre ces disparités. C'est en tout cas ce qui ressort des différentes sorties de Tebboune et son Premier ministre, Abdelaziz Djerad.
Une stratégie qui tient la route, mais qu'est-ce qui garantit qu'elle n'aura pas le même sort que celles qui ont précédé? Des sommes encore plus grandes ont été débloquées à l'époque des vaches grasses, cela n'a en rien changé le quotidien des habitants de l'Algérie profonde. Ces sommes ont été gaspillées, dilapidées et partagées entre des responsables locaux, sans foi ni loi. On imagine déjà certains d'entre eux se frotter les mains en ayant entendu l'argent promis par le président Tebboune.
Il faut dire les choses comme elles sont: beaucoup de maires et élus ne sont pas là pour changer les choses ou répondre aux doléances de leurs électeurs, d'ailleurs ils n'ont presque plus aucune prérogative pour le faire. Malgré cela, ils trouvent le moyen de faire des «affaires». Ce qui explique qu'une centaine de présidents d'Assemblées populaires communales sont en prison et des milliers d'élus locaux ont des démêlés avec la justice pour des chefs d'accusation divers allant de la mauvaise gestion à la dilapidation des deniers publics. C'est dire que le malheur des citoyens n'est pas dû seulement au manque d'argent. Il s'agit plus d'un problème de gestion et de contrôle. Il est donc impératif que l'État suive à la trace l'argent qu'il débloquera ainsi que la concrétisation des projets auxquels il est destiné. Cela est également valable pour les coûts de ces projets qui sont le plus souvent surfacturés.
On ne peut espérer gagner la bataille du développement équitable si la corruption reste maître. Une culture déviante que l'on doit déraciner de la société. Tebboune l'a bien compris.
Il a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre avec rigueur la lutte contre la corruption et l'abus de fonctions, tout en dénonçant ce qu'il qualifie de «petites corruptions» qui touchent directement le citoyen. La société civile a son rôle à jouer dans cette guerre. Elle est la seule à même de surveiller le travail des élus et responsables locaux. Son émergence, sans aucune interférence, sera alors le signe d'une bonne volonté...

De Quoi j'me Mêle

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