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L’effondrement de la demande de pétrole sera «historique»

Le cauchemar de l’Opep

Elle s'attend à une baisse «sans précédent» d'environ 12 millions de barils par jour ce second trimestre par rapport à la même période en 2019.

C’est David contre Goliath. Tout minuscule et invisible soit-il, le Covid-19 a mis à genoux l’économie mondiale, celles des grandes puissances, et ébranlé comme jamais le marché pétrolier. Un cauchemar pour l’Opep. C’est pratiquement résignée, que l’Organisation semble devoir déposer les armes dans cette bataille sans merci qu’elle a livrée contre un coronavirus dévastateur qui a laminé les cours de l’or noir. « Un choc historique, brutal, extrême et d’ampleur planétaire » pour le marché de l’or noir, a reconnu l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. « La pandémie de Covid-19 affecte désormais la demande pétrolière de nombreux pays et régions, avec un impact sans précédent sur les besoins, notamment en carburants pour les transports », alors que les flottes des compagnies aériennes restent clouées au sol et que les mesures de confinement de par le globe paralysent les déplacements, relève l’Opep dans son rapport mensuel rendu public le 16 avril. « Le plongeon de la consommation pourrait pousser davantage de raffineurs à réduire, ou même stopper, leurs opérations, faute d’environnement économique favorable, de capacités de stockage disponible ou même d’employés disponibles.» souligne le document. Le cartel s’attend à une baisse « sans précédent » d’environ 12 millions de barils par jour ce second trimestre par rapport à la même période en 2019 avant une reprise timide. La prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole est révisée à la baisse de 6,9 millions de barils/jour, pour montrer une baisse historique d’environ 6,8 millions de barils/jour en 2020, précisent les experts de l’Opep. En conséquence, la demande de pétrole de l’Ocde (Organisation de coopération et de développement économiques dont la plupart des membres sont des pays développés gros consommateurs d’or noir, Ndlr) est révisée à la baisse de 3,7 millions de barils/jour pour diminuer de 4 millions de barils/jour, font-ils constater. Le coup est rude. L’Opep ne baisse pas pour autant les bras. « Les efforts conjoints, dirigés par l’Opep dans le cadre de la déclaration de coopération vont continuer visant à rétablir l’équilibre du marché mondial du pétrole, dans les incertitudes et la volatilité actuelles, afin de garantir un approvisionnement en pétrole efficace, économique et sûr pour les consommateurs et un juste retour sur le capital investi », assure l’Organisation. Le 9 avril dernier l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés hors Opep dont la Russie, avaient annoncé une réduction de leur production de 10 millions de barils par jour durant les mois de mai et juin. La contribution de l’Algérie à cet effort de « guerre » s’élève à 200000 barils par jour. L’Arabie saoudite et la Russie doivent réduire leur offre de 2,5 millions de barils chacune. Rappelons que les prix du pétrole ont plongé après que la Russie a refusé de répondre favorablement, lors d’un sommet qui s’est tenu le 6 mars à Vienne, en Autriche, à la proposition saoudienne de procéder à une nouvelle coupe de la production de l’alliance Opep-non Opep. En guise de riposte, le Royaume wahhabite avait décidé d’augmenter sa production à 12 millions de barils par jour et de brader son pétrole sur les marchés étrangers. Ce qui a fait place à une guerre des prix sans merci entre ces deux poids lourds du marché mondial. Un coup de grâce pour les cours de l’or noir.

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