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Il constitue une affaire de sécurité nationale

Le chantier de la jeunesse

Les responsables sont tenus d’ouvrir des perspectives et d’offrir de nouveaux horizons à ceux qui représentent l’avenir de l’Algérie. C’est une question de sécurité nationale car «un pays qui perd sa jeunesse est un pays perdu».

La jeunesse est la mère de toutes les richesses, le pilier d'un pays avec lequel il assure sa sécurité nationale. L'Algérie, qui regorge de cette source, a-t-elle conscience de la chance qu'elle a? Si c'est réellement le cas, que fait-elle pour empêcher des milliers de jeunes de se jeter en mer et d'affronter une mort certaine? Les chiffres sont là, têtus et alarmants. Des milliers de jeunes Algériens ont tenté de rejoindre, en 2020, les côtes européennes, particulièrement, espagnoles. Plus de 11 000 ont réussi à rallier la rive Nord, alors que 8 000 autres ont été arrêtés par les gardes-côtes algériens. Et entre les deux, il y a le drame des 231 harraga noyés en tentant la traversée de la mort. Et il ne s'agit là, malheureusement, que des statistiques établies par l'ONG espagnole «Caminando Fronteras», publiées récemment dans son dernier rapport. C'est dire que la jeunesse algérienne n'arrive toujours pas à trouver ses repères ni à s'imposer dans un pays qui tente, après une révolution qui a subjugué le monde, de renaître de ses propres cendres et de bâtir la Nouvelle Algérie sur des bases solides. Certes, ces jeunes semblent pressés et ne donnent pas le temps aux nouveaux dirigeants de leur offrir cette chance qu'ils attendent pour s'épanouir et faire éclore leur génie, mais le jeune, par définition, est un fou, fougueux, rebelle, indomptable et impatient... C'est donc aux «sages» de la République de trouver vite des solutions pour épargner au pays la perte de ses enfants, car un pays est construit par ses enfants. Ces derniers assurent aussi sa sécurité aux frontières, mais aussi sur le plan économique et social. Car diversifier l'économie, développer l'industrie, amplifier l'utilisation des nouvelles technologies ou encore créer de la richesse, tous ces défis qui offrent une réelle souveraineté à tout pays, nécessitent une grande mobilisation qui ne peut être puisée qu'auprès de la jeunesse, porteuse d'idées nouvelles, d'expertise et d'énergie, mais aussi pourvoyeuse des leaders de demain. C'est dire que le développement passera nécessairement par une jeunesse forte et organisée. Que faut-il faire? Quel est le défi aujourd'hui? C'est de donner aux jeunes les moyens de construire l'avenir de l'Algérie, un avenir rayonnant et durable. Abdelmadjid Tebboune, candidat à la présidentielle, s'était déjà engagé à prendre en charge cette frange de la société qui a été, de tout temps, marginalisée. Le jour de son élection et dans sa première intervention, il n'avait pas manqué de déclarer: «Je serai toujours du côté des jeunes et de leur intégration effective dans la vie économique et politique.» Depuis le debut de son mandat, des décisions ont été annoncées en faveur des jeunes pour leur donner accès à des postes de responsabilité, leur offrir plus d'aide et de soutien à travers les mécanismes, comme l'Ansej ou encore une plus grande accessibilité au logement. Des actions qui visent à améliorer le quotidien de ces jeunes car, comme l'a affirmé le président, «c'est sur les épaules de la jeunesse que repose l'avenir du pays». Cependant, il semble bien que le chemin est encore long et que le jeune, en Algérie, se sent toujours marginalisé. Avec les crises sanitaire et économique que traverse le pays, la situation se complique encore plus et les jeunes, sans le sou, sans emploi ni toit, n'arrivent pas réellement à commencer leur vie. Se sentant pris au piège, ils cherchent à se libérer, sous d'autres cieux. Il est donc urgent de prendre en charge cette question vitale. Les responsables sont tenus d'ouvrir des perspectives et d'offrir de nouveaux horizons à ceux qui représentent l'avenir de l'Algérie. Il s'agit, il faut le répéter encore, d'une question de sécurité nationale. Et même plus car, comme on dit «un pays qui perd sa jeunesse est un pays perdu».

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