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Lac noir d’Akfadou à Béjaïa

Le concert de la discorde annulé

Un concert de musique en plein Lac noir, dans la forêt de l’Akfadou, a été prévu avant-hier avant d’être annulé sous la pression des internautes amoureux de la nature.

L’alerte avait été donnée par Djamel Alilat, qui s’est interrogé sur sa page Facebook. «Mais qui donc a autorisé cette folie furieuse ?
La forêt et les animaux n’ont pas à souffrir de vos bruits et des centaines de personnes que vous allez drainer et qui vont tout piétiner et laisser des montagnes de déchets derrière elles. J’en appelle aux autorités compétentes, aux écologistes et aux défenseurs de la nature pour mettre fin à ces crimes contre la nature et l’environnement», écrivait-il juste après avoir eu vent de l’information selon laquelle une boîte de communication allait y organiser un concert de chant en plein air. Un autre internaute lui emboîtera le pas en s’interrogeant «depuis quand ce lieu est devenu une salle des fêtes à ciel ouvert ?». Des centaines d’autres amoureux de la nature et plus particulièrement de ce site touristique naturel ont réagi dénonçant cette initiative surtout que le lieu est déjà malmené par des centaines de visiteurs qui ont fait de lui un véritable dépotoir d’ordures à cause de leur incivisme.
Le Lac noir est un site naturel, situé au cœur de la forêt de l’Akfadou. Depuis qu’un accès est ouvert pour les véhicules, ce site a commencé à connaître une fréquentation de plus en plus importante. Des visiteurs le choisissent régulièrement pour des pique-niques en famille ou entre amis sans se soucier de la dégradation de ce site qui reste l’un des plus beaux que recèle la région de Béjaïa. Avec le temps et en l’absence d’une prise en charge réelle, ce paradis naturel est devenu malheureusement, ces derniers temps, un véritable dépotoir d’ordures à cause de l’incivisme des citoyens qui le fréquentent. N’était-ce les quelques initiatives volontaires, qui demeurent insuffisantes, ce site aurait péri depuis longtemps et avec lui la faune et la flore. Avec ce concert programmé par une boîte de communication, la situation allait empirer. Bien qu’annulé, le Lac noir risque encore de devenir avec le temps une immense décharge à ciel ouvert. En l’absence d’une gestion aux normes requises en la matière. «Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour réguler le tourisme sauvage qui s’y développe, ce joyeux naturel peut devenir un gigantesque dépotoir et, par ricochet, une source de dangers pour les animaux qui s’y abreuvent mais aussi pour la forêt d’Akfadou avec le risque de départs de feu.
En effet, depuis que le lac est de nouveau accessible par tous les moyens de locomotion, le nombre de visiteurs qui s’y rendent a augmenté considérablement. Devenu une destination préférée, le Lac noir d’Akfadou ne s’en sort pas indemne. Les «touristes», repartent à chacune de leurs visites laissant derrière eux des tonnes d’ordures.
« Les gens qui viennent ici ne repartent jamais sans laisser de traces », raconte ce paysan, qui regrette certains de leurs comportements, qui n’y sont pas sans préjudices sur les espèces végétales et animales. «On pénètre dans l’eau, on stationne sur la pelouse, écrasant tout sur le passage, on y lave les véhicules», cite-t-il comme exemples. «Cet écosystème fragile ne peut absolument pas supporter une telle pression démographique», explique un cadre du Parc national de Gouraya. «Il est impératif, voire urgent que des mesures soient prises pour sauvegarder ce plan d’eau qui sert de refuge et de lieu de vie à certaines espèces aquatiques ainsi qu’un arboretum qui compte plusieurs espèces d’arbres rarissimes plantés dans les années 1920 lorsque la forêt de l’Akfadou était un parc national», juge un internaute. De leur côté, les défenseurs et militants de la région d’Akfadou, qui ont initié par deux fois un festival pour alerter les autorités sur «que faire de cette forêt ? un parc national ?», lesquels estiment «tout le danger de ce laxisme», qui «ne peut qu’induire une catastrophe naturelle».
Le dernier concert prévu en ce lieu merveilleux aura au moins le mérite de réveiller les consciences et de relancer le débat sur la nécessité de le protéger.

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