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Campagne référendaire

Le débat «différé» des partis

L'opinion nationale n'a pas eu l'opportunité de voir les politiques, sur un plateau de télévision, débattre avec sérénité de la nouvelle Constitution.

La campagne référendaire pour la nouvelle Constitution peine quelque peu à trouver sa vitesse de croisière. La Toile, l'un des indicateurs du débat national, ne semble pas spécialement mobilisée par la thématique. La raison tient peut- être d'un retard d'allumage de la scène partisane, celle-ci donnant l'impression d'attendre une sorte de «coup d'envoi» de la part du pouvoir. Une sorte de grand-messe donnant le signal, comme à l'accoutumée, pour ce genre d'opération politique. Il faut dire, à ce propos, que la méthode a bien changé et l'Exécutif, qui s'est tenu à l'écart du processus d'élaboration de la nouvelle Loi fondamentale, n'entend visiblement pas jouer au chef d'orchestre, en déployant des moyens colossaux.
Laisse-t-il l'initiative à la société civile et aux partis qui ont contribué au façonnement de la nouvelle Loi fondamentale à travers les 5 000 propositions? À bien suivre le déroulé des événements, il faut bien croire que la présidence de la République a opté pour cette voie. Ceci expliquant cela, à l'exception du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, aucun membre de l'Exécutif ne s'est aventuré sur le terrain du référendum. Ammar Belhimer, au gouvernail de la stratégie de communication, est le seul à s'exprimer dans les médias nationaux et étrangers sur le fond de la révision proposée aux Algériens. Pour l'heure, ce sont principalement les experts qui s'expriment sur le sujet dans les médias lourds. On n'a pas encore assisté à un débat contradictoire entre responsables politiques. Ces derniers «débattent» avec un différé de quelques jours. L'opinion nationale a enregistré les propos du Pacte pour l'alternative démocratique, la position des partis islamistes, les engagements de formations nationalistes, mais n'a pas encore eu l'opportunité de voir tout ce beau monde sur un plateau de télévision débattre avec sérénité de la nouvelle Constitution. Il reste que l'absence, à ce jour, de débat ne signifie pas qu'il n'aura pas lieu dans un futur proche. De la responsabilité prioritaire des médias, ce genre de face-à-face, nécessaire à la compréhension d'un texte aussi complexe que la Constitution, est dans les plans des chaînes de télévision. De là à dire que cela débouchera sur un succès ou un échec, bien malin celui qui saura faire une telle prévision. Il faut dire que depuis plus de quatre décennies, le paysage partisan n'a fourni à l'opinion nationale, aucun épisode sérieux de débat contradictoire digne de ce nom. Les Algériens n'ont eu droit qu'à des monologues à répétition et au mieux, à quelques rares pépites de débats, mais sans grande conviction, faut-il le souligner. Pour l'heure et à un peu plus d'un mois du rendez-vous référendaire, l'on enregistre des sorties politiques, à l'occasion de rendez-vous partisan organique. À l'exemple du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), dont le président par intérim, Djamel Benziadi, a affiché le plein soutien de sa formation politique à la révision constitutionnelle. L'homme qui s'adressait aux cadres du PLJ a considéré que les récentes prises de position relevaient du débat politique et estimé que «c'est là un signe de bonne santé» de la scène nationale. Plus direct et aussi plus rompu à la chose politique, le président du parti du Front El Moustakbel, n'est pas allé par quatre chemins.
Il se pose comme un partisan inconditionnel à la nouvelle Constitution et appelle à une participation massive au référendum. Belaïd choisit le vecteur de la presse pour affirmer que «le Front El-Moustakbel appelle à la mobilisation et à l'entraide pour éviter l'abstention électorale, et à une forte participation au référendum sur la révision de la Constitution auquel s'est engagé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Le parti de Abdelaziz Belaïd, qui dispose d'une base militante, rompue aux campagnes électorales, saura-t-il peser sur le taux de participation? Rien ne permet de répondre à cette question.
Il reste la société civile. Les rassemblements épars ici et là donnent quelques signes d'intérêt et l'option d'une convergence des initiatives est de mise. Cela peut faire boule de neige.

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