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Révision de la Constitution

Le déséquilibre de la scène politique

C’est donc, une configuration inédite du paysage politique, que le référendum du 1er novembre a mis en lumière.

Conséquence d'une errance constitutionnelle qui a duré près de 2 ans, la scène politique laminée par un bras de fer qui a remis tous les compteurs à zéro, s'apprête à accueillir le référendum pour la révision de la Constitution, dans un déséquilibre criard et fortement imprégné par l'émergence d'un acteur central: le peuple. Contre toute attente, et alors que les divergences et les manipulations sournoises pour dévoyer le projet référendaire, de son objectif, qui n'est autre que de donner au peuple l'opportunité et la liberté de choisir son destin, font rage. Les cinq premiers jours de la campagne électorale adressent un message clair et positif, mettant en avant une forte adhésion de la majorité des acteurs de la scène sociopolitique au projet de la révision de la Loi fondamentale. La nature ayant horreur du vide, l'absence d'une relève, la désillusion d'une opposition qui, finalement, n'a brillé que par l'arme du boycott, l'implosion des anciens partis de l'alliance présidentielle et les élucubrations d'une mouvance islamique qui oscille entre l'allégeance au pouvoir et les manoeuvres de positionnement, ont donné une crédibilité sans détour à la position des autres acteurs de la scène politique. C'est donc une configuration inédite du paysage politique, que le référendum du 1er novembre aborde avec des pas qui ne cessent de se préciser, son acheminement vers une mobilisation sans précédent, pour la confirmation d'une prise de conscience de la part d'une majorité qui a exprimé sans ambigüité son appartenance au projet de révision, et ses espoirs de se défaire définitivement des paradigmes de gouvernance du passé. Et pour cause, à l'heure où les ténors tels que le FLN et le RND tentent de se refaire une virginité et de récupérer une base électorale, que le MSP et le FJD apposent un «Non» catégorique au projet sous prétexte qu'il attente à l'identité algérienne et qu'une institution majeure telle que le Parlement souffre d'une perte flagrante de crédibilité, l'ANR, le Mouvement el Islah, l'Ugta, l'Anie, et l'ONM, pour ne citer que ceux-là, affirment leur soutien indéfectible à la réussite de cette étape charnière dans la construction de la nouvelle Algérie. Autant dire, que ceux qui qualifient l'élection présidentielle de victoire à la Pyrrhus, où le pouvoir en place serait éphémère et illégitime, se heurtent, en ce début de campagne, au renforcement d'une base politique née des entrailles du Mouvement populaire pacifique et qui se confirme à travers la présence d‘une société civile, qui a fini par faire de l'ombre à un mouvement fébrile initié par les démocrates, en valorisant les acquis d'une période difficile et met en exergue, à juste titre, les effets des promesses tenues par le président de la République, et le respect de ses engagements. Des arguments et une position largement soutenus par les nouvelles dispositions de la mouture finale du projet de révision de la Constitution, et à travers lesquels les préoccupations de la société trouvent une réponse à court et moyen terme. C'est précisément à ce niveau que s'exprime, avec clarté le déséquilibre qui émane de l'activité politique et partisane, et qui s'explique à travers une mue inévitable de la sphère politique, qui passe d'un exercice opaque et mercantile à une ouverture franche pour et vers le peuple. Il va sans dire que le plus important reste à faire, dans la mesure où l'importance de la nouvelle Constitution, si elle est entérinée par le peuple, réside dans son application sur le terrain, et sur les répercussions des nouvelles lois sur la société. Une mission qui incombe autant au pouvoir qu'au peuple.

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