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Plusieurs personnalités réagissent à l’appel de Karim Younès

Le dialogue en suspens

La satisfaction des préalables énumérés par les acteurs du dialogue, se trouve au cœur de la réussite de cette initiative.

Il n’y a pas eu l’avalanche de réactions à l’appel du panel lancé à 23 personnalités nationales, que l’on aurait pu attendre. Ils sont quelques-uns à avoir répondu. Cela peut ne pas signifier grand-chose, mais le temps d’attente que se sont donné les uns et les autres, renseigne sur l’importance qu’ils accordent à l’invitation. Cela ne veut absolument pas dire que les réponses rendues publiques, hier, signifient le contraire. Notamment celle de Ahmed Taleb Ibrahimi, selon Islam Benatia qui a affirmé avoir accompagné Karim Younès au domicile de l’ex-ministre des AE, lzquel n’a pas montré d’enthousiasme pour faire partie du groupe. Mouloud Hamrouche, dans un court communiqué a rappelé «aux honorables membres du Panel et des forums, ma déclaration du 18 avril dernier où j’indiquais que je ne serais pas candidat à d’éventuelles instances de transition ou élection ». Le refus est on ne peut plus net, mais l’intérêt de l’ancien chef du gouvernement demeure intact pour ce qui se déroule dans le pays. Et pour cause, considérant que «le mouvement unitaire et pacifique du peuple a, depuis le 22 février dernier, neutralisé, momentanément, une série de facteurs de déstabilisation et stoppé d’imminentes menaces», Hamrouche prévient que «ces menaces n’ont pas disparu pour autant et sont toujours en gestation. Il revient à ceux qui sont aux commandes d’agir, de répondre au Hirak et de mobiliser le pays pour lui éviter les pièges d’un chaos». Le propos interpelle les Algériens au plus haut point et amène à estimer que comme à son habitude, l’ancien chef du gouvernement s’est adressé à des personnes en particulier. L’on peut deviner le destinataire du message et l’inquiétude exprimée par l’ancien chef des réformateurs du FLN. L’autre personnalité contactée à réagir est l’avocat et militant des droits de l’homme, Mokrane Aït Larbi. Il a dit non à l’intimation du panel arguant que le dialogue préconisé est «rejeté par le Hirak, et dont les objectifs sont dictés par le pouvoir». Bouchahi a décliné lui aussi, l’invitation affirmant, sur sa page facebook, que les conditions pour participer à ce dialogue ne sont pas réunies. Deux autres personnalités ont réservé une fin de non-recevoir à l’invite. Il s’agit du président du Syndicat national des praticiens de la santé publique Snpsp, Lyes Merabet et Mme Drifa Ben M’hidi, avec cette déclaration de la veuve du martyr de la révolution : «Le dialogue doit être confié aux jeunes qui mènent le Hirak et non aux vieux ni aux gens d’âges mûrs comme moi». Ces quelques réactions presque à chaud ne reflètent certainement pas l’avis de la majorité, mais traduisent déjà la difficulté qu’aura à gérer le panel qui s’attend également à d’autres réponses du même acabit. Il ne serait pas étonnant de constater le refus de Benbitour, dont l’ambition politique est plus qu’avidente, pour avoir déjà déclaré, après une initative comparable qu’il n’était pas concerné «par le panel de personnalités qui seront chargés de conduire le dialogue». Cette invitation doit être aussi prise pour ce qu’elle est en partie, à savoir, un appel à tous pour éviter toute polémique future sur la composante finale du panel. Cela vaut pour Ahmed Taleb Ibrahimi qui, déjà invité par le forum civil pour le changement, a fait savoir sa position concernant le dialogue. Beaucoup d’autres noms figurent sur cette liste, à l’image de celui de l’avocate Benbraham, connue pour son activisme au sein de la société civile et dans la défense des droits de l’homme. Des politiques «en trait» peuvent aussi renforcer le panel, comme Mokdad Sifi qui n’a pas manqué de rendre publique une «offre» de dialogue Cependant, il est clair, que l’appel du panel à l’adresse de toutes les personnalités susceptibles d’apporter une contribution positive au dialogue, s’inscrit dans une démarche à même de solder toute éventualité de retour sur son aspect inclusif. Dans ce sens, il apparaît évident que le respect des préalables énumérés par les acteurs du dialogue, se trouve au cœur de la réussite de cette initiative.

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