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Forum des chefs d’entreprises

«Le FCE ne soutient aucun candidat»

« Notre organisation est apolitique, il n’y aura aucune prise de position officielle en son nom, vis-à-vis de l’élection présidentielle, et elle ne soutient aucun candidat », a affirmé, hier, son président, Mohamed Sami Agli.

«Notre forum est une force de proposition purement économique. Tout en étant un solide partenaire du gouvernement, nos prises de positions s’articuleront surtout autour des intérêts de l’économie nationale », a ajouté Mohamed Sami Agli, lors de la 5ème édition de l’université d’été. Il y a là, on ne peut mieux, une réorientation de la ligne de conduite du FCE, qui retrouve, désormais, sa réelle vocation. Aujourd’hui, on peut dire que l’éloignement des entrepreneurs de la sphère du pouvoir est très nettement visible, d’autant plus que, pour la première fois, aucun membre du gouvernement, ni même autre officiel n’a pris part aux travaux de cette rencontre.
Mieux encore, Agli a tenu un discours relativement critique en direction de l’Exécutif. A ce titre, il a regretté le fait que le forum n’a pas été destinataire des moutures des projets de lois de finances et des hydrocarbures, en annonçant que même sans cela, le « FCE rendra publiques ses observations, notamment des points de vue fiscal et économique ». Il n’a pas manqué de souligner, dans le même contexte, que si « le principe de l’impôt sur la fortune est fondé, les autres taxes auront un impact négatif sur la survie et l’avenir des entreprises ». (les deux projets de lois devront être entérinés aujourd’hui par le Conseil des ministre présidé par le chef de l’Etat ndlr). Abordant la question de la règle des 51/49%, le même dirigent a fait savoir que « tout au long des 10 ans de son existence elle n’a pas apporté grand-chose à l’Algérie, en termes d’investissement étrangers. Cet aspect relève de la relation et du partenariat entre les opérateurs économiques et l’Etat ne doit pas s’immiscer justement. Le rôle de celui-ci est de réguler, organiser, promulguer et accompagner les entreprises. Ce n’est pas ce genre de mesures qui attire les bailleurs de fonds, mais plutôt la confiance et le bon climat des affaires», a-t-il poursuivi.
Le premier responsable de l’organisation patronale a reconnu, sur un autre plan, la baisse considérable du chiffre d’affaires de celle-ci, « conséquence directe de la situation actuelle » selon ses propos. « Aujourd’hui, nous vivons un crise transversale à cause de laquelle 60% des opérateurs dans le secteur du Btph ont fermé et d’autres entreprises sont en difficulté », a-t-il estimé. Selon lui, pour que l’entreprise apporte se valeur ajoutée, « il faut améliorer les lois, assouplir les mécanismes financiers et introduire davantage les TIC partout ».
Par ailleurs, les spécialistes des différents panels ont relevé que l’entreprise algérienne est, à un large pourcentage, familiale et plutôt renfermée sur elle-même au vu de sa nature, ce qui n’est pas sans conséquences sur le maintien des compétences et sur la gouvernance. Ils ont conseillé aux dirigeants de « s’ouvrir sur le partenariat privé-privé, en vue d’échanger le savoir-faire, les techniques de management».
Pour ce qui est du mode de financement de nos entreprises, les intervenants ont été unanimes sur le fait que, mis à part le petit apport des fonds familiaux, le recours aux prêts bancaires dépasse les 90%, en dépit des aléas de lourdeurs administratives et de contraintes de remboursement. Ils ont, ainsi, insisté sur le fait de recourir à d’autres moyens, à l’exemple de l’emprunt obligataire et l’entrée en Bourse. Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d’Alger, a encouragé les opérateurs à privilégier cette option en mettant en avant les exonérations accordées depuis 2015 concernant l’impôt sur les bénéfices des entreprises (IBS) et celui sur le revenu global (IRG).
Une chose à retenir enfin, c’est la nouvelle ligne de conduite du FCE qui est doublement bénéfique, dans la mesure où elle rendrait à l’entreprise sa vocation initiale et noble au service de l’économie nationale et elle permettrait aussi de séparer l’argent de la politique, un vœu pieux jusque-là. La prochaine élection mesurera à quel point cela est vrai.

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