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Finance islamique

Le halal pour endiguer l'informel

Grâce aux produits de la finance islamique, les pouvoirs publics veulent ramener vers les banques l'importante masse d'argent circulant hors du secteur bancaire.

Le Crédit populaire d'Algérie (CPA) vient de mettre sur le marché 9 produits financiers validés par le Haut Conseil islamique (HCI) et certifiés par la Banque d'Algérie. Ces produits sont destinés aux particuliers, aux professionnels et aux entreprises, notamment les PME. Le lancement inaugural a eu lieu au niveau de son agence (174) du Val d'Hydra à Alger. Dans un second temps, la commercialisation se fera progressivement à travers l'ensemble du réseau national bancaire du CPA. Selon les explications fournies, il inclura des produits de dépôts et de financement comme le compte courant islamique,
le compte chèque islamique, le compte épargne islamique, le compte d'investissement islamique, l'offre Mourabaha Aqar/Sayara/Tadjhiz, ainsi que l'offre Ijara immobilier et équipements. Il y a lieu de signaler que la loi islamique (chari'a) proscrit, notamment le prêt avec intérêt, la spéculation, l'investissement dans des secteurs considérés impies (alcool, tabac, jeux d'argent) et érige en dogme le partage des pertes et des profits. Intervenant à l'occasion, Mohamed Dahmani, P-DG du CPA, a révélé que ces nouveaux produits, développés depuis plus de 3 ans, «répondent à une réelle demande de nos concitoyens, tout en contribuant à améliorer l'inclusion financière». Pour être en conformité avec l'autorité religieuse et pour voir commercialiser ces nouveaux produits financiers, le CPA a créé au niveau de chaque agence un guichet spécial, en plus de la formation d'équipes pluridisciplinaires de cadres commerciaux. Pour rappel, la Banque nationale d'Algérie (BNA) continue à oeuvrer dans le cadre de son plan de déploiement de la finance islamique sur plus de 50 agences, visant à couvrir toutes les wilayas du pays, avant la fin de l'exercice en cours. Elle a, à ce titre, lancé cette activité au niveau de 36 agences réparties sur 27 wilayas, à ce jour. En Algérie, seules Al Baraka Bank et Al Salam Bank - basées à Bahreïn, proposent depuis plusieurs années, exclusivement des services de finance islamique, respectueux de la chari'a. Avec la finance islamique, l'Etat veut inciter les citoyens à multiplier les ouvertures de comptes en banque et réinjecter dans le système financier une partie de l'économie informelle, évaluée par la Banque d'Algérie entre 30 et 35 milliards de dollars, selon l'ancien ministre des Finances, Abderahmane Benkhalfa. En effet, l'intégration de la masse monétaire informelle dans le circuit réel repose, d'une part, sur une bonne gouvernance, et, d'autre part, sur un taux d'inflation réel. Une masse qui permettrait le financement de projets pour les jeunes porteurs de projets ayant des difficultés à mobiliser des fonds. En attendant la ruée vers les comptes bancaires, il est aujourd'hui difficile de chiffrer le montant que pourrait capter la finance islamique. D'autant que, selon diverses études, les produits de la finance islamique s'avèrent souvent plus chers que les produits bancaires traditionnels.

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