{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

An I du Hirak: Une année s’est écoulée après l’élan historique du 22 février

Le jour qui ébranla l’Algérie

L’entêtement du régime du président déchu et de ses symboles a poussé les Algériens dans toutes leurs catégories et dans toutes leurs couches sociales à se soulever en masse contre l’aventure politique de trop qui a frappé de plein fouet la dignité des Algériens jusqu’à l’humiliation même.

L'Algérie d'avant le 22 février 2019 croupissait dans les abysses du monolithisme du despotisme et de la féodalité politique des plus éhontés.
Cette Algérie hideuse et despotique portait en elle ses contradictions et ses négations qui étaient en gestation à travers des formes de contestation, de protestation et des rassemblements dans les rues du pays pour exprimer leur rejet catégorique du système de président déchu et des symboles de ce système honni et pestiféré.
Mais les balbutiements les plus caractéristiques et qui indiquaient que l'Algérie vivait un tournant historique véhiculant quelque chose de spectaculaire et d'original, voyaient se dessiner dans un endroit emblématique et porteur des senteurs d'un stoïcisme si rare de par l'histoire des luttes patriotiques attestant de l'attachement de cet endroit et de ce haut lieu à sa mémoire révolutionnaire qui s'est aiguisée durant la période du Mouvement national et la lutte pour la libération du pays du joug colonial.
Kherrata ou le serment de l'Histoire
C'est par Kherrata que l'élan populaire des plus historiques depuis l'indépendance du pays s'est vu exprimer sa plus grande charge mobilisatrice et aussi un message des plus annonciateurs d'un cours nouveau qui commençait à esquisser ses contours et ses formes à travers un changement qui allait tout remettre en cause comme ordre établi et statu quo vieillot et désuet.
Kherrata a montré la voie d'une manière pacifique en forçant l'admiration et l'émerveillement. Il faut dire que le 22 février 2019 a été le prolongement du 16 février qui a annoncé son oracle en déterminant la nouvelle boussole d'une Algérie qui ne voulait plus abdiquer face à un diktat imposé par un régime anachronique et antinational. C'est à Kherrata que les citoyens ont exprimé leur rejet manifeste d'un hold-up électoral maquillé en un processus démocratique, à savoir un cinquième mandat dont les forces oligarchiques et de la prédation voulaient forcer la main au peuple algérien pour accepter ce qui pour eux était considéré comme «fatalité».
La frénésie du régime de Bouteflika et la caste des oligarques qui s'est dissimulée derrière lui ont été l'élément déclencheur du Mouvement populaire avec une mobilisation si massive et inattendue à la fois. C'est le cinquième mandat qui était conçu comme démarche saugrenue pour entériner et sceller le sort du pays au détriment des appels de toutes les forces vives de la nation à ne pas aller vers l'aventure et ouvrir une brèche qui jetterait l'Algérie dans les abysses d'une crise multidimensionnelle. L'entêtement du régime du président déchu et de ses symboles a poussé les Algériens dans toutes leurs catégories et dans toutes leurs couches sociales à se soulever en masse contre l'aventure politique du trop qui a frappé de plein fouet la dignité des Algériens jusqu'à l'humiliation même.
Les Algériens ont décidé d'en découdre avec «la fatalité» du régime et de ses menaces quant à la sortie dans les rues pour manifester. Le pays n'avait plus peur, le sursaut patriotique et l'élan de la mobilisation avaient enclenché une dynamique mobilisatrice sans précédent. Le pouvoir
paniquait, il tentait de remédier à la situation, mais c'était une vaine tentative. C'était le dernier quart d'heure d'un régime agonisant à l'image de son président grabataire et impotent qui voulait s'agripper coûte que coûte au pouvoir quitte à réduire le pays à feu et à sang.
C'était la rupture tous azimuts, le train du changement s'est enclenché, la mobilisation populaire prenait encore davantage d'ampleur et provoquait l'émerveillement encore de par le monde, les Algériens n'étaient pas des casseurs et des aventuriers qui font dans les trouble-fêtes et l'anarchie. Le pacifisme a pris le dessus sur ce que le pouvoir grabataire misait, à savoir faire de cette grandiose mobilisation populaire un moment de casse et de troubles pour justifier son intervention et légitimer sa gestion répressive de l'événement inédit dans l'histoire politique du pays depuis son indépendance.
Le positionnement de l'Armée nationale populaire et les autres forces de sécurité aux côtés du peuple a permis qu'il y ait un accompagnement du Mouvement populaire et de lui éviter le affres de la répression chère aux systèmes despotiques dans la perspective de se maintenir et justifier sa raison d'être politique aux commandes du pouvoir.
La chasse à la bande
Le Mouvement populaire que tout le monde croyait qu'il allait juste se limiter à un degré de mobilisation qui s'inscrivait dans le temps, n'a pas faibli, bien au contraire il s'est maintenu en renforçant et en drainant davantage d'Algériens et d'Algériennes à travers des manifestations atteignant des millions en termes de nombre à travers des manifestations à l'échelle nationale. Les Algériens et les Algériennes qui battaient le pavé faisaient entendre un seul slogan « pas de cinquième mandat... Un changement pour une Algérie libre et démocratique».
L'élection du 12 décembre a mis en place un nouveau président de la République, cette nouvelle donne oblige le pouvoir et le Mouvement populaire à avoir une nouvelle approche pour aller vers une autre différente de la précédente situation et pratique politique.
L'apaisement et la libération des détenus du Mouvement populaire sont des garanties d'un nouveau processus en mesure de permettre au pays d'aller vers les chantiers de la réforme politique et du changement économique et social, lequel répondra aux attentes et aux aspirations des Algériennes et des Algériens pour une Algérie libre et démocratique sur fond d'une justice sociale comme référentiel inéluctable.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours