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Sur les marchés depuis le début du Ramadhan

Le lapin bouscule le poulet

Un phénomène commence à prendre de l’ampleur ces dernières semaines et surtout en ces premiers jours du mois de Ramadhan.

La vente de poulet à Tizi Ouzou a désormais une sérieuse concurrente. En effet, la vente de lapins commence sérieusement à se généraliser alors qu'elle n'était que résiduelle par le passé. Une virée aux points de vente corrobore amplement ce constat que nous ont confirmé les vendeurs de poulets de chair eux-mêmes. L'arrivée massive de lapins sur le marché est d'ailleurs visible même là où se vend le poulet. Nous avons fait le tour et questionné les vendeurs, comme certains producteurs.
Quelques jours avant le mois de Ramadhan et durant les premiers jours, les points de vente de poulets proposent également des lapins. Et il est visible que les acheteurs ne se comptent pas sur les doigts d'une main. Ils sont plutôt très nombreux. Une véritable concurrence que le fameux poulet ne peut pas ignorer. «Oui, moi, je préfère la viande «caprine». Le lapin est d'un goût meilleur même s'il est un peu cher. D'ailleurs, le poulet est aussi cher et pour vous dire, j'ai une préférence pour le lapin», répond un acheteur que nous avons interrogé sur un point de vente de poulets à Draâ Ben Khedda, ville marchande qui accueille le plus de monde en ce mois de Ramadhan.
Un autre, qui attend son tour, nous informera qu'il a transmis cette préférence à toute sa famille et à son voisinage. «Moi, j'habite en ville mais j'ai une maison à la campagne. Depuis quelques années, j'élève des lapins et je vous assure que leur viande n'a rien à avoir avec ces poulets aux hormones, qu'on nous vend. Au début, mes enfants rechignaient à consommer cette viande mais après quelques années, croyez-moi la viande de poulet ne rentre plus chez-moi». Nous avons en effet constaté que presque la moitié des acheteurs en attente devant le point de vente ont opté pour le lapin, ce qui indique que la concurrence est désormais sérieuse.
Pour une partie des amoureux de cette viande, c'est le goût qui a fait pencher la balance alors, qu'une autre partie évoque plutôt les prix du poulet. «J'ai constaté que le poulet acheté à 200 dinars le kilogramme ne vaut pas son prix en quantité et en qualité. La viande n'a plus de goût à cause des produits chimiques et autre aliments que les aviculteurs appliquent. On n'a plus l'impression de manger du poulet mais plutôt du caoutchouc», affirme un autre jeune homme qui a préféré acheté deux lapins à 2 000 dinars que deux poulets à 1 000 dinars.
De leur côté et devant ce constat, les vendeurs de poulets reconnaissent le fait et affirment tous qu'ils s'adaptent à la situation. «Comme vous le constatez, je vends du poulet mais je propose aussi, sur les étals, des lapins. Les acheteurs se font de plus en plus nombreux ces derniers temps», affirme un vendeur de poulets dans la ville de Tizi Ouzou. Ces derniers s'adaptent à ce nouveau mode de consommation que les gens imposent désormais. C'est aussi une aubaine pour les cuniculteurs qui se comptent en milliers à travers la wilaya de Tizi Ouzou. La cuniculture, aidée par les services de l'agriculture a pris son élan depuis quelques années. Aujourd'hui, elle s'impose comme une filière à part entière. La preuve en est que le lapin concurrence le poulet, le mouton et le boeuf.

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