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Dialogue national : Au grand complet lors de sa première conférence de presse

Le panel fixe les règles du jeu

La démarche qui consiste à faire prévaloir la piste d’une étape de transition a été rejetée d’emblée par les membres de l’Instance.

L’Instance nationale de dialogue et de médiation s’est exprimée à la fin de la semaine sur son objectif essentiel, à savoir le dialogue comme instrument de rapprochement des avis et les différentes approches qui ont trait à la crise politique profonde que vit le pays. La conférence de presse qui a été animée par le coordinateur de ladite instance, Karim Younès et d’autres membres, s’est focalisée sur le préalable d’aller le plus rapidement possible vers une conférence du dialogue national avec toutes les composantes de la société et de la classe politique. La nouveauté dans cette conférence est que l’Instance a affiché un certain « optimisme » quant à son travail. Après avoir mené des contacts avec plusieurs protagonistes de la société civile et de la classe politique, l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale a déterminé le champ d’intervention de l’instance en soulignant le fait que « la crise politique que traverse le pays, depuis la fin du quatrième mandat de l’ex-président de la République, a érigé le dialogue en un moyen le plus sûr pour aboutir à une solution consensuelle permettant une sortie de l’impasse », a précisé le coordinateur de l’Instance nationale de dialogue et de la médiation.
Karim Younès a essayé de clarifier le rôle qui est dévolu au Panel en sa qualité d’Instance nationale de dialogue et de médiation en insistant sur l’idée que celle-ci n’obéit à aucune influence partisane ou du pouvoir et de la société. Dans ce sens, le coordinateur de l’instance a précisé que « n’ont aucune qualité représentative du citoyen ni du pouvoir et n’est, de ce fait, le porte-parole d’aucun parti, ni instance ou association, elle n’est pas représentative du Hirak non plus », et d’ajouter que « l’instance partage les mêmes revendications que le Mouvement populaire relatives aux droits et libertés individuelles et collectives, ainsi qu’aux garanties d’organiser une présidentielle intègre ».

Mesures d’apaisement

En fait, l’instance nationale de dialogue et de médiation fait des garanties que le pouvoir devrait donner, comme une sorte de préalable de la réussite du processus de dialogue et de médiation. Parmi les mesures d’apaisement vient le point de la libération des détenus du Mouvement populaire au premier plan des exigences pour asseoir le climat de la confiance en mesure d’aller vers l’objectif principal qui est l’élection présidentielle. Cette clarté affichée par le coordinateur de l’instance a été explicitée par une déclaration selon laquelle « la mission de cette instance est limitée à la médiation entre les acteurs politiques dans le but de mener un dialogue permettant l’élaboration d’une feuille de route consensuelle pour une sortie de crise », a mentionné Karim Younès. Le coordinateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation a en outre tracé la feuille de route qui pourrait se proposer comme clé de voûte susceptible d’endiguer la crise et sortir le pays de l’impasse. Dans ce registre, Karim Younès a souligné que « l’instance préconise la tenue d’une conférence nationale dont la mission est de convoquer une commission en charge de préparer, d’organiser et de contrôler la présidentielle et qu’elle sera chargée d’élaborer une feuille de route pour la prochaine période présidentielle qui ne saura être qu’une autre période de transition durant laquelle se fera une profonde révision de la Constitution », a noté à ce propos Karim Younès.
Pour lever toutes les équivoques quant à l’ « autonomie » de l’instance nationale de dialogue et de médiation, le coordinateur a indiqué à ce propos que « l’instance exprime son optimisme quant à la satisfaction des mesures d’apaisement, mais elle ne se permettra pas de se substituer à l’Etat ou à la justice », c’est une manière de rappeler à ceux qui ont qualifié l’instance de travailler pour le compte des tenants du pouvoir réel, que cette dernière n’est qu’un instrument citoyen au service des offres qui pourraient débloquer la situation de crise et contribuer dans la mise en place d’un mécanisme qui pourrait réaliser la solution consensuelle tant escomptée. D’ailleurs, cette démarche a été réaffirmée par le coordinateur de l’instance en précisant que « le Panel ne dispose pas de prérogatives de fixation de la date de la prochaine élection présidentielle, mais prendra note de toutes les propositions et points de vue de l’ensemble des partenaires politiques et des acteurs de la société civile », a rétorqué Karim Younès. Le Panel selon son coordinateur vient de recevoir des lettres de soutien d’un nombre important de personnalités politiques et des organisations de la société civile et de notables. A ce propos, Karim Younès, qui a exprimé un certain satisfecit et un certain optimisme, a indiqué en la matière que « le panel a été destinataire de plusieurs demandes d’adhésion de la part d’autres personnalités. Il y aura prochainement la création des groupes de travail et de réflexion dans des domaines précis, comme c’est le cas pour le comité des sages, qui est constitué de personnalités historiques et des compétences avérées », a souligné le coordinateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation.

Exit la constituante

La démarche, voire l’approche qui consiste à faire prévaloir la piste d’une étape de transition qui fera de la constituante sa solution par certains partis de l’opposition a été rejetée d’emblée par les membres de l’instance qui considèrent que « la transition qui sera soldée par une constituante qui pourrait nous mener vers l’expérience libyenne. Le meilleur cadre est celui de rester dans le sillage de la Constitution et aller vers une élection présidentielle qui donnera au peuple son droit de choisir souverainement ses représentants, à commencer par le président de la République », a souligné Ammar Belhimer le responsable de la commission politique au sein de l’Instance nationale de dialogue et de médiation. Pour ainsi dire, l’instance rejoint la quasi-majorité des composantes de la classe politique qui plaide pour un processus de dialogue qui mènera derechef vers une élection présidentielle avec des garanties consistant à installer une commission indépendante de contrôle et de surveillance des élections et aussi la révision du Code électoral. 

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