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Affaire Tahkout

Le placement en détention de Zoukh requis

Abdelkader Zoukh précise avoir adressé une demande de 160 bus pour assurer le transport des habitants des nouvelles villes, issues des opérations de relogement.

Dans le procès de l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, poursuivi dans une affaire de corruption relative à l'octroi d'indus privilèges et de biens immobiliers à Tahkout Mahieddine et des membres de sa famille, le procureur de la République a requis samedi, 15 ans de prison ferme, le placement en détention provisoire de l'accusé, actuellement sous contrôle judiciaire et une amende d'un million de DA avec des peines complémentaires maximales ainsi que la confiscation de tous ses biens. Suite à l'audition des témoins, dont le principal n'est autre que l'ex-ministre des Transports Abdelghani Zalène, le ministère public a conclu l'établissement des faits relatifs aux deux volets de cette affaire. Le premier concernant des projets pour lesquels le président du tribunal relève l'attribution de 15 arrêtés de droits de concessions attribués par l'ex-wali d'Alger au profit de Mahieddinne Tahkout, notamment un lot de terrain de 8 000 m2 dans la zone d'activités de Kaïdi (Bordj El Kiffan), d'un showroom à Réghaïa, et deux lots de terrain d'une superficie de 28 000 m2 et de 16 000 m2, et dont les projets n'ont pas été réalisés. Il est mentionné également l'attribution de permis de construire non conformes au cahier des charges et le non-paiement des créances de l'Etat, ce qui a permis au procureur de la République de conclure que l'intention de corruption est également établie dans cette affaire, et ce en plus de l'existence de dettes non payées, et l'incompatibilité des projets avec la loi sur l'investissement. Sur ce point, le président du tribunal souligne l'incidence de ces actes sur le développement de l'économie et évoque un manque à gagner considérable pour le Trésor public, en soulignant avec insistance l'absence de résiliation de ces contrats après avoir constaté leur improductivité. À ce sujet, l'accusé affirme avoir agi sous l'orientation de la commission technique de la wilaya et a demandé qu'une enquête plus approfondie soit diligentée pour déterminer le rôle et les responsabilités des membres de ladite commission.
Pour le secnd volet de ce procès, l'ex-wali d'Alger est confronté à l'attribution d'un marché de location pour 300 bus auprès de l'Etusa, que l'ex-wali aurait appuyé auprès du ministère des Transports. Pour sa défense, Abdelkader Zoukh précise avoir adressé une commande de 160 bus pour assurer le transport des habitants des nouvelles villes, issus des opérations de relogement. Pour sa part, le témoin Zalène confirme n'avoir reçu aucun appel de la part de l'ex-wali d'Alger pour l'attribution de ce marché. De son côté la défense de l'accusé a plaidé pour l'innocence de son client mettant en avant l'inexistence de la volonté de nuire, basant son plaidoyer sur la faiblesse de certains témoignages et l'existence de failles de gestion qui ont amené à la prise de décisions hâtives, qui ne peuvent être considérées que comme erreurs de gestion.
Par ailleurs, le président de la cour a fixé la date du verdict au 8/12/2020, date à laquelle a été reportée l'affaire où Abdelkader Zoukh est poursuivi pour octroi délibéré d'indus privilèges, à l'homme d'affaires Ali Haddad. Cependant, l'ex-wali d'Alger est poursuivi dans les trois affaires, en l'occurrence celle de l'ex- Dgsn Abdelghani Hamel, de Mahieddinne Tahkout et de Ali Haddad pour «octroi délibéré d'indus privilèges à autrui lors de la passation de marchés en violation des dispositions législatives et réglementaires, dilapidation de deniers publics et abus de fonction par un agent public, en violation de la loi, conflit d'intérêts et octroi de franchises et d'abattements d'impôts et de taxes sans autorisation légale».

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