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Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron

«Le président Tebboune est courageux»

«Je ne suis jamais dans l'invective ni dans la posture du donneur de leçons. L'Algérie est un grand pays. L'Afrique ne peut pas réussir sans que l'Algérie réussisse», a déclaré le président français.

Dans un entretien publié hier, par le magazine Jeune Afrique, le président français Emmanuel Macron, a couvert de louanges son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. «Je vous le dis franchement: je ferai tout ce qui est en mon possible pour aider le président Tebboune dans cette période de transition. Il est courageux», a déclaré le chef de l'Etat français répondant à une question sur la situation politique en Algérie qui a connu une révolution citoyenne pacifique. Laissant entendre que le changement est un long processus qui nécessite de la persévérance et du courage politique Emmanuel Macron a affirmé qu'«on ne change pas un pays, des institutions et des structures du pouvoir en quelques mois». Ces propos du président Macron, renseignent sur la qualité des relations qu'entretiennent les deux présidents et surtout sur leur volonté politique d'aller de l'avant pour briser bien des tabous. On n'en est pas au premiers signe d'apaisement entre Alger et Paris. «Je trouve qu'avec le président Macron nous pouvons aller loin dans l'apaisement, dans le réglement du problème de la mémoire (...) C'est quelqu'un de très honnête, qui veut apaiser la situation», avait expliqué le président Tebboune en juillet dernier, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24. À chaque fois que la situation l'exigeait, les deux chefs d'Etat ont eu des concertations sur nombre de questions communes. À l'été dernier, les deux présidents ont eu au moins trois entretiens téléphoniques, durant lesquels ils ont échangé sur nombre de questions régionales et internationales. Ce rapprochement s'exprime également, à travers la qualité des visites d'officiels français qui se sont succédé à Alger. Le 16 octobre dernier, c'était Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères et de l'Europe, qui s'est rendu en Algérie. Il a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et il s'est entretenu avec son homologue, Sabri Boukadoum. Il y a une semaine, Alger a reçu la visite de Gérald Darmanin, ministre français de l'Intérieur. Commentant cette visite, Darmanin s'est fait un plaisir de lâcher cette confidence: «L'Algérie est un grand pays cher à mon coeur.» C'est dire que les contacts chaleureux se sont multipliés entre officiels et plus particulièrement entre Macron et Tebboune, depuis l'élection de ce dernier à la tête de la République en décembre 2019.
Toujours dans cet entretien accordé à Jeune Afrique, Macron a relevé qu'il y a en Algérie «une volonté de stabilité, en particulier dans la partie la plus rurale de l'Algérie. Il faut tout faire pour que cette transition réussisse. Mais il y a un facteur temps important». Au sujet du Hirak, il trouve par ailleurs qu'«il y a aussi des choses qui ne sont pas dans nos standards et que nous aimerions voir évoluer», sans aller dans le détail.
Interrogé sur son attitude vis-à-vis du «défi mémoriel» posé par la guerre d'Algérie, Emmanuel Macron affirme que «la France a fait énormément de gestes». Le président français a expliqué qu'il ne s'agit pas de présenter des excuses à l'Algérie. Il affirme, dans ce sens, que le rapport que va lui remettre, en décembre prochain, l'historien Benjamin Stora, ne préconise pas d'excuses envers l'Algérie. «Ce qu'il faut en revanche, c'est de mener un travail historique pour réconcilier les mémoires», a-t-il insisté. Ainsi, le président Macron a voulu se dégager de ce mouvement pendulaire où la question mémorielle a toujours oscillé entre la repentance et le déni. «Moi, j'ai envie d'être dans la vérité et la réconciliation, et le président Tebboune a exprimé sa volonté de faire de même.» Il affirme avoir, «à chaque fois, un dialogue de vérité avec le président» mais «je ne suis jamais dans l'invective ni dans la posture du donneur de leçons. L'Algérie est un grand pays. L'Afrique ne peut pas réussir sans que l'Algérie réussisse».

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