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Confinement, Ramadhan, Aïd, vacances…

Le quotidien bousculé des Algériens

Ils devront changer leurs habitudes et chambouler leur quotidien. Ce n’est pas une mince affaire avec l’approche de la saison estivale.

Ce n'est un secret pour personne, grâce, ou à cause du Covid-19, les habitudes et le quotidien de milliards d'individus devront changer. Et ce, en conséquence directe des mesures mises en place dans le cadre de la lutte contre la propagation de ce virus qui a fait jusqu'à ce jour plus de 300.000 morts à travers le monde.
Les Algériens ne sont pas en reste, ils voient leur vie prendre une trajectoire, digne d'un scénario hollywoodien. Et l'approche de l'Aïd et de la saison estivale n'arrange rien au moral des troupes. Il est clair, que depuis des mois, les Algériens font des efforts et ont montré une capacité d'adaptation sans précédent. Cependant, ils devront encore faire preuve de plus de volonté pour continuer à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
En effet, cette année les Algériens, habitués à avoir plus de trois mois de vacances d'été, et à prendre d'assaut les plages, se posent déjà la question, «comment se protéger et profiter de la saison estivale?».
«Les Algériens sont reticents aux changements, à tous les niveaux de la vie: politique sociale; nous sommes une société conservatrice, qui tient à son fonctionnement et qui n'aime pas qu'il soit perturbé» affirme Sonia, résidente en psychiatrie. Ajoutant «avant le début du mois de jeûne, les Algériens revendiquaient le confinement, l'ensemble de la société le voulait, mais dés qu'ils ont fait face aux premiers vrais chamboulements de leur vie de tous les jours, c'est-à-dire, la restriction des rapports sociaux, durant cette période, cela a rendu les gens anxiogènes».
D'ailleurs, pour elle, cet état d'esprit ne fera que s'aggraver et cela même si le confinement est levé. «Nous sommes tous conscients que ce sera un été sans l'euphorie habituelle, pas de mariages, pas de plage, pas de visites aux grands-parents, oncles et tantes, les cousines vivant à l'étranger ne seront pas parmi nous, tout cela constitue des facteurs de changement. Cela peut paraître banal, mais pas du tout dans les sociétés de consommation, ce qui va changer ce sont les habitudes de consommation et il faudra faire des efforts pour penser aux autres. Or, pour nous c'est tout le contraire, je pourrai presque dire que nous allons devenir aujourd'hui asociables.».Il est vrai, que ce qui caractérise le plus la société algérienne est sa sociabilité et sa solidarité. C'est même un des traits les plus importants de ce qui est de l'ordre de la construction d'une nation.
D'ailleurs, cet avis est partagé par Aymen, étudiant en sociologie à Alger. «Depuis l'enfance nous sommes éduqués à vivre en société. L'été est le symbole des liens familiaux et amicaux, les gens attendent l'été pour se marier, et pouvoir célébrer leurs unions en la présence de toutes les familles, c'est un équilibre sur lequel reposent toutes les constructions sociales et il est en train d'être remis en cause par le virus et à mon avis, ce qui inquiète c'est le fait de ne pas avoir une idée précise du temps que cela va durer». 

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