Le rôle clé des ressources humaines

«L'aspect humain est doté d'un rôle essentiel dans l'élaboration des politiques publiques, à travers la présentation au gouvernement de propositions et recommandations relatives au comportement du citoyen et son implication dans les décisions et initiatives prises dans différents domaines», a indiqué Redha Tir, à l'ouverture d'une conférence sur la «prévention sanitaire», organisée par le Cnes, à l'Ecole supérieure de management de Koléa.
Cette affirmation du président du Conseil national économique et social (Cnes), faite mardi dernier à Tipasa, dicte l'impératif de conférer davantage d'intérêt à l'aspect humain dans l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques publiques et, partant, lutter contre les aspects négatifs dans le comportement des individus.
Tir a estimé, à ce propos, que «l'échec» des politiques publiques dans le passé, est dû à «la prise de décisions de façon bureaucratique et technique, ne prenant pas en compte les aspects social et humain», ce qui, selon lui, a eu pour résultat de pousser les membres de la société à adopter des comportements négatifs.
C'est ce qui a amené le Cnes à créer un groupe de réflexion dit de «l'approche comportementale», une doctrine apparue depuis 2010 en Grande-Bretagne. Le groupe, formé d'experts et spécialistes de haut niveau, s'attelle à l'analyse du comportement de l'individu algérien, pour présenter au gouvernement des recommandations susceptibles d'apporter une cohésion avec les objectifs fixés pour chaque décision, a expliqué Tir.
Ce groupe de réflexion, qui a initié cette première conférence sur la prévention sanitaire, englobe des experts spécialistes en anthropologie, sociologie et psychologie, est-il noté. Ils ont pour tâche de débattre de différents sujets en relation avec la vie du citoyen, à l'image du thème de cette conférence de mardi dernier, qui est «la prévention sanitaire, et son rôle dans la lutte contre le Covid-19.»
Selon le conférencier, ce groupe de réflexion a programmé l'examen d'une trentaine de thèmes en relation avec différents aspects de la vie du citoyen algérien, dont en particulier «la santé, le logement et les ressources en eau».
L'élaboration de politiques publiques efficientes nécessite, a-t-il ajouté, «une meilleure compréhension du comportement humain, en vue d'un changement comportemental répondant à une vision scientifique».
Malgré la masse de travail qui reste à faire, il existe, selon lui, une possibilité de consacrer davantage d'efforts pour appliquer les visions comportementales, en vue d'aider à la conception de politiques générales et leur application de façon efficiente».
Le Cnes a organisé cette première journée d'étude sur le comportement de l'individu algérien face à la pandémie du Covid-19, avec la participation du représentant de l'ONU en Algérie, de la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du président de la Cellule opérationnelle d'investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, et nombre de spécialistes en médecine et en psychologie.