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Maintien de la paix et principe de non-ingérence

Le rôle de l'armée en débat

Au coeur d'un grand débat au sein de la classe politique et au sein de la société, la possibilité de l'intervention des troupes de l'Armée algérienne à l'étranger a suscité moult interrogations. Dans son intitulé, l'article 91 du projet de révision de la Constitution, stipule que «le président de la République est le chef suprême des Forces armées de la République et le responsable de la Défense nationale; il décide de l'envoi des unités de l'Armée nationale populaire à l'étranger après approbation à la majorité des deux tiers de chaque chambre du Parlement». Aux yeux des observateurs, il ne s'agit aucunement d'une entorse aux principes de non- ingérence dans les affaires des autres pays, prônée depuis toujours par l'Algérie. Du fait qu'il est complètement exclu de voir l'armée algérienne s'engager dans des conflits à la façon des puissances occidentales, ou lutter contre le terrorisme, au nom de la démocratie, qui avaient impliqué des interventions musclées sur le sol malien ou libyen. Il s'agit d'une évolution des dispositions de la Constitution, qui s'accordent avec l'évolution de la situation sécuritaire, incluant l'aptitude à contribuer au maintien de la paix dans la région. Ce que propose la mouture finale de la Constitution à travers cet article aux Algériens, se résume en réalité à conférer au président de la République la latitude, en concertation avec les élus de la nation, de prendre les décisions qui s'imposent pour renforcer la sécurité du pays.
Apportant plus d'explications, le président du Comité d'experts chargé de la révision constitutionnelle, Ahmed Laraba, précise que «le fait que l'Algérie puisse participer à ces opérations ne signifie pas qu'elle a rompu avec son principe fondamental de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, la disposition en question vise à donner la possibilité pour le président de la République d'envoyer des troupes dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations unies (Casques bleus) et uniquement dans ce cadre». Des précisions, qui rejoignent celle de l'ANP qui considère que «la proposition de sa participation aux opérations de maintien de la paix,pleinement conforme à la politique étrangère de l'Algérie qui repose sur des principes fermes et immuables, à savoir le rejet du recours à la guerre et prône la paix, la non-ingérence dans les affaires internes des Etats ainsi que la résolution des conflits et des différends internationaux par des voies pacifiques, conformément à la légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales». Evoquant la situation complexe qui prévaut dans la région, l'Editorial de la revue El Djeïch de l'ANP, revient sur la position de l'Algérie, precisant que «si la participation aux opérations de maintien de la paix et de préservation de la sécurité n'est pas un fait nouveau pour notre pays, elle est de nature à contribuer à l'instauration de la paix et de la sécurité, particulièrement sur le continent africain, théâtre du plus grand nombre de conflits dans le monde et du déploiement, également, du plus grand nombre de missions de maintien de la paix des Nations unies et de l'Union africaine, dans des pays minés par les conflits et les guerres». Dans ce contexte, relevant l'adéquation de cette évolution de la Constitution dans des volets aussi importants, le document de l'ANP conclut que «la sécurité de notre pays, qui transcende nos frontières géographiques nationales, exige, à la lumière de la conjoncture régionale actuelle et ce qu'elle sous-tend comme mutations et changements, le renforcement de la protection de la sécurité et de la stabilité de notre patrie».

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