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Djeïch, chaâb, khawa khawa

Le slogan qui fleurit le hirak

Il symbolise le trait d’union incontestable entre un peuple avide de changement et son armée qui a fait le serment de l’accompagner pour réaliser cet objectif.

«Djeïch, chaâb, khawa khawa ! ». Il n’y a pas eu une seule marche, depuis le 22 février, où ces mots n’ont pas retenti aux quatre coins du territoire national. Un slogan qui symbolise le trait d’union incontestable entre un peuple avide de changement et son armée qui a fait le serment de l’accompagner pour réaliser cet objectif. Il illustre une confiance jamais altérée de ce « tandem » qui n’a pas d’égal, il constitue une osmose dont ne peut se targuer aucun pays au monde. Cette relation quasi fusionnelle entre le peuple algérien et son armée qui tire son origine dans la guerre de Libération nationale, s’est retrouvée confortée, voire particulièrement renforcée, solidifiée lors du XVIIème acte des marches populaires qui rythment la vie du pays depuis bientôt quatre mois.
L’incarcération de deux ex-premiers ministres de la République, hauts symboles de l’ère de l’ex-président de la République, de l’ancien ministre du Commerce qui fut un de ses soutiens indéfectibles, a inévitablement consolidé le lien qui unit l’institution militaire à son peuple. Les journées de mercredi et jeudi resteront gravées dans la mémoire collective et dans ce long processus qui doit mener à l’instauration d’une nouvelle République assainie, débarrassée de responsables, qui trahissent la confiance placée en eux par les algériens. Dilapider les deniers publics et confondre Trésor public et porte-monnaie personnel. Au point de mettre l’économie nationale à genoux en vidant les caisses de l’Etat pour provoquer une crise financière qui ferait passer le pays encore une fois sous les fourches Caudines du Fonds monétaire international.
Les têtes des hauts responsables qui ont contribué à « martyriser », à saigner le pays pour le mettre dans pareille situation étaient légitimement demandées. Celles d’Ahmed Ouyahia, de Abdelmalek Sellal, de Amara Benyounès sont tombées. Elles figurent parmi celles les plus décriées réclamées par le Hirak. C’est dans la liesse et dans un sentiment de joie extrême que la nouvelle de leur arrestation et de mise sous les verrous a été accueillie. La justice sans doute libérée par les assurances données par le chef d’état-major s’est mise en branle pour répondre à son appel. « Nous attendons à ce que les instances judiciaires concernées accélèrent la cadence du traitement des différents dossiers concernant certaines personnes ayant bénéficié indûment de crédits estimés à des milliers de milliards, causant préjudice au Trésor public et dilapidant l’argent du peuple », avait déclaré le 15 avril dernier le vice-ministre de la Défense à partir de Ouargla. Un appel entendu par une machine judiciaire qui a encore du pain sur la planche. Elle ne se fera pas prier pour faire place nette, débarrasser le pays de tous ces prédateurs qui l’ont mis à sac pour répondre aux aspirations du peuple. Un peuple qui renouvelle une confiance sans faille à son armée qui dès le début de ses revendications lui a assuré son soutien. Le Hirak qui s’est opposé contre un cinquième mandat que l’ex-président de la République a décidé de briguer avant d’y renoncer avait été, il faut le rappeler, contraint à la démission sous la pression de l’institution militaire qui a suggéré l’application de l’article 102 de la constitution pour le pousser vers la porte de sortie... Dès lors, l’union entre le peuple et son armée était scellée pour construire l’Algérie de demain.
La mise en détention de personnalités ayant exercé de hautes fonctions de l’Etat, dont ils ont abusé, d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprise qui se sont indûment enrichis ainsi que d’autres en attente d’être coffrés, représente un gage irréfutable de cette symbiose exceptionnelle. Un « compagnonnage » dont ne peut se passer cette jeune IIe République en gestation.

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