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Sidérurgie, textile,énergie, bâtiment, tourisme, culture…

Le socle d’un partenariat

L’Algérie qui ambitionne de s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures trouve en la Turquie le partenaire idéal pour diversifier son économie.

L’axe Alger-Ankara c’est du béton ! En plus d’avoir une histoire commune à partager, les deux capitales campent sur de solides relations économiques : le socle du partenariat algéro-turc. Elles reposent sur des secteurs variés dont certains s’imposent comme des pivots sur lesquels l’Algérie peut s’appuyer pour mettre, enfin, en œuvre, une économie productrice de richesses derrière laquelle elle court, vainement, depuis son accession à l’indépendance. Son ambition affichée de s’affranchir de ses exportations de gaz et de pétrole qui lui assurent l’essentiel de ses revenus en devises, trouve en la Turquie le partenaire idéal pour diversifier son économie. La sidérurgie, le textile, le bâtiment… sont autant de domaines qui apporteront de solides pierres à cet édifice qui reste à construire, à l’image de cette Algérie nouvelle dont les contours sont esquissés. Les bases ont été jetées et les résultats sont probants. La coopération algéro-turque a donné ses premiers fruits. Si plusieurs accords de partenariats ont été conclus, les deux pays (sidérurgie, industrie, agroalimentaire, tourisme, culture…), c’est incontestablement dans le textile et la sidérurgie que la Turquie a investi en force en Algérie.

Tosyali
Considéré comme l’un des plus grands de la Méditerranée et d’Afrique, ce complexe sidérurgique situé à Bethioua dans la région d’Oran, occupe une superficie de 2 millions de mètres carrés. Tosyali, société de droit algérien dont l’opérateur est turc, produit près de 3 millions de tonnes d’acier. Spécialisée dans la production de rond à béton, elle a ni plus ni moins, mis les deux pieds sur le marché américain. Elle a réalisé la 4ème opération de vente de son produit, 22 000 tonnes de rond à béton, aux Etats-Unis le mois d’août 2019. D’autres pays, dont le Canada, figurent dans les perspectives de la dynamique d’exportation de cette société. L’entreprise a prévu une production de 3 millions de tonnes en 2019. Le complexe, qui emploie près de 4000 travailleurs, satisfait une importante partie de la demande nationale en rond à béton et en fil de machine. Parmi ses performances notoires figure l’exportation de tubes méga-pipeline vers la Belgique, première du genre en Algérie, elle était en cours de finalisation au mois d’octobre dernier. L’opération consistait en l’exportation de 3 000 tonnes de tube méga-pipeline (tube spirale) en fer de grand format. Poids lourd de la sidérurgie, Tosyali Algérie est composé de neuf méga-usines ainsi que d’autres unités. Son coût avoisine les 2 milliards de dollars. C’est à Relizane que doit voir le jour la plus grande usine de production de textile d’Europe et de la Méditerranée orientale.

Textile
Le site a été construit sur un terrain de 250 hectares. Il doit offrir quelque 25 000 emplois et pourra produire chaque année 60 millions de mètres de tissus et 30 millions d’unités de vêtements. Ce complexe de textile qui appartient au joint-venture Tayal, formé de deux filiales du Groupe public national de textile Getex, du holding Madar (ex. Snta) et de l’entreprise turque Intertay, est en cours de réalisation. Il sera constitué de huit usines totalement intégrées de tissage, de traitement, de confection, de bonneterie, et d’ennoblissement de tissus, de finissage, de blanchiment et de teinture, d’un centre d’affaires et d’une d’école de formation en métiers de tissage et de confection avec une capacité d’accueil de 500 stagiaires par session. Une de ses usines, de filature de coton, est entrée en production en mars 2018 avec une capacité de production de 9 000 tonnes/an. Un protocole d’accord a été également signé entre l’entreprise publique nationale Texalg et la société turque Boyner Sanayi A.S, pour la création d’un joint-venture de production de filés de laine et d’autres produits textiles à Meskiana (Oum-El Bouaghi). L’usine est dotée d’une capacité de production de 1.000 tonnes/an de filés laine et mélanges (laine, polyester, acrylique) avec comme objectif de la tripler en l’espace de deux ans. Avec une coopération aussi dense, l’Algérie s’impose comme le premier partenaire africain de la Turquie. Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèveraient à plus de 3 milliards de dollars. Près d’un millier d’entreprises turques, qui emploient près de 30000 personnes, activent actuellement à travers le territoire national alors que la communauté turque vivant en Algérie dépasse les 10000 personnes. Les investissements directs (IDE) turcs ont quant à eux, flirté avec le milliard de dollars en 2016. En 2017, la Turquie avait détrôné la France en se plaçant en haut du classement des investisseurs étrangers.

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